Air France lance les e-services en Algérie pour répondre aux attentes fortes de la clientèle algérienne en matière de voyage fluide et d'autonomie, à l'instar de la clientèle mondiale. Telle est la principale annonce faite, hier, lors d'une conférence de presse animée par Jean-François Fauveau, délégué régional et Roland Fischer, directeur commercial de la compagnie. Selon eux, l'utilisation des e-services est encourageante : le 15 janvier, il y avait à peine 2% de voyageurs qui le faisaient et en l'espace de 10 jours, le taux est passé à 70%. La tendance est à la dématérialisation du billet d'avion. Elle répond à une exigence de l'Association du transport aérien international (IATA), qui rassemble plus de 260 compagnies aériennes du monde entier, représentant plus de 94% du trafic mondial. Elle veut que le billet papier disparaisse complètement d'ici fin 2007. L'IATA estime que cette transition permettra à l'industrie de réaliser des économies de 3 milliards de dollars par an. Selon ses données, un « e-ticket » coûte 1 dollar à éditer contre 10 dollars pour un billet classique. On appelle billet électronique toutes les informations du voyage qui, au lieu d'être imprimées, sont mémorisées dans une base de données d'Air France, une fois la réservation et le paiement effectués. Le client recevra un mémo voyage reprenant toutes les informations vols de votre voyage : numéro de vol, itinéraire, heure limite d'enregistrement, par mail, fax ou en face-à-face. Le client se présentera aux comptoirs d'enregistrement, muni des documents obligatoires ( passeport, visa...) et recevra sa carte d'embarquement. De 24 heures jusqu'à 60 minutes limite d'enregistrement du vol, s'enregistrer sur www.airfrance.com/dz permet d'éviter d'éventuelles files d'attente. Ce service sera opérationnel en Algérie dès début mars prochain. Les responsables de la compagnie ont annoncé l'introduction, le 27 mars prochain, d'un quatrième vol vers Paris (soit 28 fréquences hebdomadaires exploitées vers Paris et 7 fréquences hebdomadaires vers Marseille). Le hub de Roissy-Charles-de-Gaulle est une carte maîtresse pour assurer son développement. Cette plate-forme aéroportuaire permet de « drainer » vers Paris les trafics en correspondance moyen-courrier/long-courrier avec 17 900 opportunités de correspondances hebdomadaires dans les deux sens. Pour doubler ses concurrents, elle propose Alger-Montréal à 96 245 DA. Un atterrissage en douceur dans un marché convoité par Air Algérie, et Air Canada qui a l'intention d'exploiter un service en partage de codes à destination de l'Algérie, en utilisant les appareils de la compagnie aérienne Lufthansa (membre de Star Alliance). Si la compagnie nationale joue la carte du vol direct (sans escales), Air France mettra dans la balance son expérience, ses services et des prix attractifs. Interrogé sur les taux de remplissage des avions sur les lignes Paris et Marseille, Jean-François Fauveau avance le taux de 67%, « en hausse principalement vers l'Europe ».