L'ESM, qui n'est autre que le locataire de l'inter région Ouest, n'est pas du tout dans une courbe ascendante, et ce, après avoir gobé vingt bornes. Le team de Tigdit, qui s'est illustré de très belle façon durant les années 60 et 70, n'est que l'ombre de lui-même et n'a plus cette capacité de réunir les suffrages, suite aux divers problèmes qui sont devenus récurrents à tous points de vue. En concurrence avec son voisin de Beymouth, en l'occurrence le WAM qui, d'ailleurs, lui, caracole dans les hauteurs du classement général, l'Espérance n'en continue pas moins de boire le calice jusqu'à la lie et semble se complaire dans une situation qui ne l'arrange guère. Les « vert et blanc » qui, pourtant, ne sont point tombés de la dernière pluie, sont aux antipodes de leur passé qui a fait d'eux, dans les années 60, une équipe spécialiste de la coupe d'Algérie. Avec trois finales (dont une rejouée), l'ESM a su se forger un nom dans le gotha du football algérien, sous la baguette d'un certain Maouche qui sera relayé plus tard par les Gabrinovich, Popov, Belahouel, Kheirat et autres. L'ancien locataire de la Division Une, la tare de moult problèmes aidant, a fini par se laisser prendre par les tentacules des abysses de l'incompréhension et des règlements de compte qui ont fini par faire culbuter cette équipe qui était un exemple dans le giron des clubs de l'Ouest. Actuellement, les Espérantistes surfent à la douzième place, synonyme de coquille vide, qui n'arrange guère leurs affaires. Avec une défense poreuse et une attaque fébrile, Tigdit pourra-t-elle avoir « ce culot » de sortir de l'ornière et pourquoi pas quitter définitivement les tréfonds de ce palier ? Mais, disons-le sans détour, Osmane, l'actuel technico devra se retrousser les manches pour pouvoir sauver son équipe du naufrage qui, pour le moment, semble une réelle menace. Les Belarbi, Khoussa, Aber, Kheirat et consorts auront, là, un défi à relever pour toute une ville, pour tout un quartier et surtout redonner cette splendeur qui a fait défaut à un club qui faisait la fierté de tout l'Ouest. L'ESM pourra-t-elle retrouver ses marques et redémarrer du bon pied afin de se situer parmi les meilleures équipes de son palier ? Les socios du club, pour l'instant, n'arrivent pas à comprendre cette tare qui colle aux basques de leurs favoris et de facto ont pris leur distance en désertant les travées du stade de l'OPOW. N'est–il pas temps que ces supporters reviennent à de bons sentiments pour être le véritable douzième homme de leur équipe, afin de la soutenir de fond en comble et pourquoi pas la sortir définitivement des méandres de l'oubli et de la gabegie ?