Un immense incendie s'est déclaré, hier, dans une unité de fabrication de jouets, appartenant à un privé au Ruisseau, non loin de la cour d'Alger en chantier. Aucune victime n'a été déplorée par les services de la Protection civile, venus circonscrire l'incendie dans cette zone destinée à la démolition. Les sapeurs-pompiers ont été rejoints par les services de la Gendarmerie nationale ainsi que de ceux de la police scientifique. Une immense fumée noirâtre, visible de loin, se dégageait de cette usine toujours en activité. Les sapeurs-pompiers n'ont pu venir à bout de l'incendie que vers 17h. « Venus longtemps après que le feu eut atteint le plafond de l'atelier, les pompiers ont été dans l'obligation de creuser des trous dans les murs pour accéder à l'intérieur de l'unité qui n'avait pas de gardien », soutiennent des témoins en assurant que des jeunes écument toujours ces lieux sinistres. Toujours selon ces témoins, des jeunes, qui se rassemblaient sur ce terrain vague où l'on peut apercevoir des constructions en ruine, auraient allumé un feu qui s'est propagé à l'usine toute proche. Trois chalets, où sont hébergés quelque 400 agents de la défunte PTT, se trouvent à quelques mètres seulement de l'unité en flammes. Un branle-bas de combat était d'ailleurs perceptible à l'intérieur de ces derniers construits dans les années 1980. Le mur les surplombant présentait d'ailleurs des craquelures. Un habitant de ces bâtisses en bois assure que l'incendie a failli se propager au site n'était-ce la célérité de ses collègues qui ont pu le maîtriser. « On a pu éviter que le feu ne se propage à nos chalets, et ce, malgré le fait fâcheux que le site qui regroupe la coopérative et le parking ne dispose pas d'extincteurs. Ceux qu'on a sont hors d'usage. On a été obligé d'apporter l'eau dans des seaux », lance l'agent, en disant que l'incendie s'est déclaré vers 10 h « avant de s'éteindre pour se déclarer de plus belle une seconde fois ». Venu quelques heures après, le propriétaire, visiblement ahuri par la tournure qu'ont pris les événements, n'a pas souhaité faire de déclarations aux journalistes. Le colonel Tighrestine, directeur de la Protection civile de la wilaya d'Alger, venu superviser les opérations, indiquera que la matière qui a pris feu, du plastique pour l'essentiel, a rendu malaisé les opérations. Pour circonscrire l'incendie, pas moins de 20 unités de la Protection civile ont été mobilisées après que l'unité dont relève cette zone eut reçu le premier appel vers 13 h. « Le feu a pu être circonscrit et les unités des PTT qui s'y trouvent ont été protégées », indique M.Tighrestine.