A partir de Skikda et à la veille de l'ouverture des plis devant conclure à l'ouverture du capital de l'Entreprise nationale des industries pétrochimiques (ENIP), le syndicat national de l'entreprise a tenu à se démarquer et à dénoncer ce qu'il a qualifié de « bradage » et d'appeler, dans une déclaration signée hier, à arrêter le processus de privatisation. En des termes clairs, le syndicat national a nettement laissé comprendre sa désapprobation en condamnant « systématiquement la décision de bradage de I'unique entreprise de la pétrochimie du pays » et d'accompagner sa montée au créneau par un argumentaire économique en constatant que l'entreprise « a enregistré en 2006 des résultats records, et ce, depuis la création de l'ENIP en décembre 1984 », résultats que la déclaration explique par les « efforts fournis par les travailleurs ». Dans la même vision, les syndicalistes estiment que leur boîte « connaît actuellement une conjoncture favorable en matière de la vente de ses produits » en citant la cotation de plusieurs produits, à l'exemple de l'éthylène dont la tonne dépasse les 1200 dollars.