L'Algérie prend part à partir de dimanche au Japon à l'Expo 2025 Osaka-Kansai    Energie: signature d'un mémorandum d'entente pour le développement de la filière lithium    Belmehdi reçoit une délégation de la commission des affaires religieuses et ethniques de la Conférence consultative politique du peuple chinois    Football: l'équipe du FLN, porte-voix de la Révolution algérienne    Elevage/ENSA: une bergerie intelligente pour la race ovine "El Hamra"    Espagne: démantèlement d'un réseau de trafic de drogue impliquant le Maroc    Wilaya d'Alger: extinction d'un incendie à proximité du Port d'Alger, aucun dégât humain à déplorer    Khenchela: le patrimoine manuscrit algérien, thème d'un forum international les 15 et 16 avril    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.933 martyrs et 116.045 blessés    Un climat de terreur    L'OLED LG 2025 obtient des certifications écologiques pour sa durabilité et son design avancé    L'élimination du MCA entraîne celle du président du CA    Une nuit inoubliable à la ville des «ponts suspendus»    Les citoyens sont de plus en plus moins assurés    Béchar : Plaidoyer pour des solutions innovantes en gestion hydrique et adaptation aux changements environnementaux    Les nouvelles lois relatives aux partis politiques et aux associations, en Algérie permettront-elles leur dynamisation pour une participation et mobilisation citoyenne ?    Des acteurs de la société civile et de la famille révolutionnaire à Khenchela rejettent tout acharnement et parti pris contre l'Algérie    La bataille de Ouled Aïssa, une épopée héroïque durant la glorieuse Guerre de libération nationale    Apanage des seules élites algériennes francophiles    Professionnalisation du football: "la FAF a un rôle de leader et de catalyseur"    Ligue 1 Mobilis: le match CSC-MCO reporté à une date ultérieure    Tissemsilt: décès du moudjahid Bourdjem Tayeb    Inhumation du Lieutenant-colonel Djoulem Lakhdar à Tissemsilt    Plaque commémorative au Consulat général d'Algérie à Tunis: un hommage aux moudjahidine et aux chouhada de la Révolution    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    150e Assemblée de l'UIP à Tachkent: la députée Farida Ilimi élue membre de la Commission de la santé    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Mme Mansouri rencontre la vice-ministre des Relations internationales    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    La wilaya veut récupérer les locaux non utilisés    Le Parlement persiste et signe    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Un rempart nommé ANP    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Des partis politiques continuent de dénoncer la position du gouvernement de transition au Mali contre l'Algérie    Le 8 avril 1871, Cheikh Belhaddad proclamait l'insurrection contre le colonialisme français    Quand certains intellectuels algériens versent dans le zemmourisme à l'insu de leur plein gré    Le classement des meilleurs buteurs des qualifications en Zone Afrique    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    Les chauffeurs des autobus de voyageurs reviennent à la charge !    La menace de la cocaïne gagne du terrain !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La saison des vents s'installe au Sud
Phénomène écologique
Publié dans El Watan le 21 - 02 - 2007

Jadis oasis, aujourd'hui villes sahariennes malgré elles, Ghardaïa, Ouargla, Touggourt et In Salah pour ne citer que celles-ci vivent actuellement la pleine saison du vent de sable qui a commencé dès janvier pour certaines et en février pour la plupart.
L'expansion anarchique de ces villes en dehors de tout respect des règles urbanistiques fondamentales, celles du bon sens tout court, ont fait des saisons de grandes chaleurs et des vents un enfer pour les populations et des phénomènes écologiques dignes d'une observation approfondie. D'où cette approche. Parmi toutes les oasis sahariennes, In Salah est celle où le vent reste le paramètre climatique dominant. L'activité du vent y est très accentuée et par ses effets marque considérablement les conditions de vie de la population ; ce qui fait d'elle un cas d'étude très intéressant du point de vue environnemental.
Un couloir des vents
La situation géographique et la topographie d'In Salah sont les éléments majeurs avantageant l'activité des vents. La climatologie d'In Salah se caractérise par des précipitations faibles et irrégulières, des températures élevées avec de grandes amplitudes thermiques des vents violents et assez fréquents qui soufflent toute l'année sur cette plaine. In Salah est une oasis située entre deux unités topographiques dominantes, à savoir le plateau du Tadmaït au nord et Adrar N'Ahnet au sud qui canalisent le transit des vents. Ces vents proviennent généralement du Nord-Est et de l'Est et caractérisent les mois de juillet en été, janvier, février et au-delà en hiver. Bien qu'à une vitesse dite minime par les spécialistes, les vents ne cessent de souffler durant le reste de l'année, et il existe des mesures qui lui attribuent une vitesse entre 40,03 km/h et 57,60 km/h, ce qui laisse conclure que les vents se déplacent à une vitesse assez considérable à longueur d'année.
Un phénomène inquiétant
Les vents qui traversent In Salah charrient en se déplaçant des particules de sable qu'ils déposent au pied des obstacles. Selon des enregistrements effectués durant 55 jours de l'année, ces vents déposent dans leur mouvement des quantités non négligeables de sable qui engendrent de sérieux problèmes dans les divers aspects de la vie quotidienne et économique, notamment l'ensablement des routes, des édifices et des exploitations agricoles. Ce phénomène qui pénalise cette région à l'avenir économique prometteur grâce à ses potentialités gazières a une cause humaine : la négligence des données climatologiques et topologiques dans l'étude et la réalisation des projets. Les retombées de ce phénomène, au plan socio-économique, sont lourdes, elles se traduisent par la baisse de la production agricole, l'exode rural d'In Ghar et Foggaret Ezzoua vers In Salah chef-lieu daïra puis la migration vers Tamanrasset le chef-lieu de wilaya.
Le vent : un sens, une leçon
Toute barrière, toute proéminence, toute excavation, toute surface rugueuse et toute pente peuvent selon leur efficacité ralentir la vitesse du vent et provoquer l'atterrissement à leur niveau du sable transporté. Les obstacles responsables de l'ensablement sont soit naturels, soit topographiques, mécaniques ou vivants. De tout temps, les autochtones de la région ont cohabité avec le climat rigoureux de la région et trouvé des solutions judicieuses au vent de sable. Ils ont entouré leurs palmeraies et villes d'un système de brise-vent appelé « afrag » qui protégeait leurs cultures et leur sol fragile ; ils ont construit des ksour encore vivants qui souffrent plus de négligence que d'ensablement répondant à une logique d'adaptation aux lois de la nature, au bon sens ancestral dont peut encore témoigner Ksar Bajouda à In Salah dont l'emplacement et la structure même contournent le sens du vent et de l'ensoleillement quasi permanents dans la région. Comme toutes les villes traditionnelles, les ksour sont basés sur un système d'enclos, d'espaces fermés successifs, qui aboutit, à travers un processus de privatisation de l'espace urbain, à la maison qui est la fin du parcours. Ce sont les édifices publics et les logements construits par les collectivités locales qui souffrent exclusivement de l'ensablement parce que ne répondant pas à cette logique d'adaptation au sens du vent et de la lumière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.