« La constitution d'une association de quelque nature qu'elle soit, doit obéir désormais à des conditions strictes en matière de fonctionnement et de participation à la vie active », affirme un responsable de la wilaya. Qu'elles soient caritatives, de défense de l'environnement ou d'aide aux personnes en difficulté, les nouvelles associations ne sont plus les bienvenues au niveau de l'Administration locale, laquelle a décidé de geler « provisoirement » leur agrément en attendant, semble-t-il, la fin de l'opération d'assainissement des associations existantes. C'est du moins l'explication avancée par un responsable de la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya. D'après ce cadre, il n' y a pas de « blocage d'agréments mais une simple remise de l'ordre dans le mouvement associatif local qui compte près de 1 700 associations, dont un grand nombre n'existe que sur papier », selon ses dires. Il précise, toutefois, que ses services continuent à recevoir normalement les demandes de création de nouvelles associations, mais dont le traitement devrait intervenir après la fin du travail d'assainissement entamé il y a six mois. Celui-ci sera clôturé au courant de cette année, à en croire le même fonctionnaire qui souligne, par ailleurs, que la constitution d'une association de quelque nature qu'elle soit, doit obéir désormais à des conditions strictes en matière de fonctionnement et de participation à la vie active. Défaillances Il a dressé un tableau plutôt sombre des associations déjà agréées et qui sont totalement défaillantes sur le terrain, malgré le soutien matériel et financier des pouvoirs publics. Mais à qui la faute ? Aux animateurs de ces associations qui ne représentent qu'eux-mêmes ou aux autorités locales qui en ont fait ce qu'elles sont aujourd'hui, c'est-à-dire des prolongements de sphères officielles auxquels on fait appel à l'occasion de rendez-vous électoraux ou pour soutenir X ou Y ? Par contre, les rares associations en activité, qui jouent parfaitement leur rôle, sont plutôt marginalisées et ne sont guère aidées par les mêmes responsables. Il y en a d'autres qui ont été récemment constituées par des personnes dévouées et volontaires, mais elles se heurtent à la décision de l'administration évoquée plus haut. Le refus d'agrément est interprété comme une volonté manifeste de l'administration locale de bloquer les associations réellement représentatives qui « gênent ou dérangent » l'ordre établi au niveau local.