Le ministère du Tourisme et la Banque de développement locale (BDL) ont signé hier au siège du ministère une convention, qui permet aux investisseurs dans ce secteur de bénéficier de l'apport financier de cette institution bancaire, en présence de Noureddine Moussa, ministre du Tourisme et de Mourad Medelci, ministre des Finances. Le ministre du Tourisme a qualifié cette initiative de « saut qualitatif » qui va accélérer le rythme de réalisation des infrastructures hôtelières. Il faut savoir que 254 projets sont actuellement à l'arrêt. Dans 60% des cas, l'absence de financement est la cause la plus fréquente avancée par les promoteurs concernant l'interruption des travaux. Dans ce cadre, la banque est appelée à intervenir, mais après une phase de diagnostic et d'évaluation de chaque projet, faisant notamment ressortir les raisons objectives de l'arrêt des travaux et les besoins pour leur achèvement sur la base de dossiers réglementaires. La mise à niveau consiste aussi dans le lancement des travaux de réhabilitation des infrastructures et dans le renouvellement des équipements de production en vue de les rendre conformes aux standards admis par le secteur. 335 projets sont en cours de réalisation avec une capacité de 35 000 lits. Cette convention vient après celle signée avec le CPA en novembre 2005. La BDL « s'engage, en vertu de cette convention, à répondre dans les plus brefs délais à la demande des investisseurs et surtout à financer des projets sur une période qui peut aller jusqu'à 10 ans. Il y aura une réponse positive si le projet est convenablement constitué ». Il ajoute : « Cela ne signifie pas que les autres banques, y compris privées, ne s'intéressent pas au tourisme. » Il a aussi souligné que le dispositif du microcrédit fera l'objet d'une évaluation par le gouvernement pour améliorer ce système. Les dossiers seront traités avec diligence dans le but d'encourager l'investissement, créer l'emploi et participer à la croissance.