Le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa a annoncé, hier, que 254 projets d'investissement sont bloqués pour manque de financement. A cette entrave, freinant le développement de ce secteur, s'ajoute le problème du foncier, autre facteur engendrant un retard dans l'exécution des projets. Pour faire face à ces obstacles, le ministère tente, vaille que vaille, de faire engager les banques publiques dans le programme d'investissement du secteur. C'est d'ailleurs le but de la signature, hier, d'une convention entre le département de Noureddine Moussa et la Banque de développement local (BDL) en présence du ministre des Finances, Mourad Medelci. Une convention du même genre a été déjà signée entre le ministère du Tourisme et le Crédit populaire algérien (CPA) en novembre 2005. Le but étant de soutenir les investisseurs potentiels, notamment en ce qui concerne les facilitations d'accès au financement des projets touristiques. Ils sont, par ailleurs, 353 projets d'investissement en cours de réalisation, soit 35 000 nouveaux lits. Le ministère du Tourisme a recensé également près de 700 demandes d'investissement émanant d'opérateurs nationaux. Pour M.Moussa, le développement de l'investissement constitue le cheval de bataille de son département et figure parmi les principaux axes de la stratégie décennale arrêtée à l'horizon 2015. Ce qui est visé par l'investissement, c'est le tourisme international. Pour sa part, le ministre des Finances a expliqué que la période des crédits aux investisseurs du secteur du tourisme est fixée à 10 ans. «Les banques s'engageront notamment à traiter les dossiers en une période très réduite», a souligné le ministre tout en insistant sur le fait que les clients doivent respecter la qualité des projets. Le président-directeur général de la BDL, Mohamed Bachtarzi, a parlé, lui, d'un délai de 30 à 45 jours. Il avancera, de son côté, le montant de 250 millions de DA comme crédits accordés en 2003 aux investisseurs du domaine et celui de 1,7 milliard de DA en 2006. Le taux d'intérêt est de 7%. Outre le soutien des investisseurs, l'engagement des banques publiques dans le développement du tourisme concerne également la réhabilitation des structures hôtelières. M.Moussa reconnaîtra que tous les hôtels du pays ont besoin d'être réhabilités. Sur l'ensemble des 156 établissements hôteliers que compte la capitale, 128 ne sont pas classés par la Direction du tourisme. Une véritable opération de nettoyage au niveau des établissements hôteliers a été entamée, faut-il le rappeler, en 2006. Cette opération s'est soldée par la fermeture de quelque 28 hôtels à Alger. Tandis que 7 autres établissements ont été transformés en dortoirs. Lors de cette opération, il a été relevé que plusieurs hôtels ne sont pas conforme aux critères et aux normes régissant les établissements hôteliers. Sur le territoire national, ils sont 116 hôtels qui ont été fermés, selon le ministre, dont 18 ont repris leur activité après une opération de réhabilitation.