Le développement des activités de services, autrement dit l'économie tertiaire, en Algérie, ne semble pas susciter d'intérêt. C'est du moins le premier constat qu'on peut établir de la faible participation des exposants au premier Salon international des services. Ayant pour thème « Développement et services », ce salon, inauguré hier par M. Benini, DG d'Algex, au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger, n'a accueilli que moins d'une cinquantaine d'exposants (47), dont cinq étrangers, notamment British Airways, Housing Bank, Lufthansa, sur la centaine prévue initialement. Pis, aucun ministre du gouvernement n'a participé à son ouverture. En dépit de ce fait, « c'est une participation appréciable », estime le directeur de Capedes, agence de conseil en communication événementielle, organisatrice de ce salon qualifié de « salon d'essai ». Toufik Khiati explique ce « désintéressement » de prestataires à ce salon par le fait que « les gens n'ont pas encore une culture de service ». Pourtant, la capacité de ce secteur économique en tant que générateur d'emplois dans les différents domaines, n'est pas négligeable. Et il n'y a pas de développement économique durable sans l'apport de services adaptés à l'ensemble des activités économiques. En témoigne d'ailleurs le développement qu'a enregistré le secteur de la téléphonie mobile en Algérie atteignant en l'espace seulement de quelques années, les 15 millions d'abonnés. Pour les organisateurs de ce salon, premier du genre, le secteur tertiaire est aujourd'hui à la source du dynamisme de la croissance mondiale. Il est donc primordial, selon l'un des objectifs de Capedes, que l'économie algérienne développe des relais de croissance hors hydrocarbures. Cela étant, Capedes prévoit à travers l'organisation de cette manifestation d'accueillir quelque 8000 visiteurs entre professionnels et grand public.