Entrant dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, Hama le cordonnier est une pièce théâtrale écrite par Azzeddine Mihoubi et mise en scène par Mohamed Adar. Ce dernier, qui signe là sa 5e mise en scène, a tout d'abord expliqué à l'assistance que l'association du théâtre de la ville d'Oran existe depuis 2002 et que la pièce qui sera à l'honneur durant deux jours au TNA est la deuxième production. L'association a été créée par une pléiade de comédiens et de journalistes suite au vide culturel dans la ville d'Oran. « Nous avons également constaté qu'il existait des potentialités jeunes qui ne demandaient qu'à être encadrés. Notre priorité, c'est la promotion du développement de la culture algérienne », dira Mohamed Adar. Concernant l'apport textuel de Azzeddine Mihoubi, notre interlocuteur avouera que les dramaturges ont une autre vision des écrivains qui se lancent dans l'écriture théâtrale. « Nous voudrions que d'autres écrivains et auteurs investissent l'univers théâtral. » D'une durée de plus d'une heure, Hama le cordonnier est une pièce d'un humour noir, issue du théâtre populaire. A travers l'arabe dialectal, le spectateur bascule involontairement dans l'univers chaotique de Hama qui, à force de vouloir devenir cordonnier, se retrouve en train de créer un parti politique. Si l'équipe de cette pièce, composée de 14 éléments, a travaillé dans de très bonnes conditions matérielles, il n'en demeure pas moins qu'il a été soulevé de grands problèmes dans le théâtre, la diffusion et les infrastructures théâtrales. « Alors que dans tous les pays du monde, les spectacles sont reconduits dans le temps, nous, en Algérie, nous n'avons pas les moyens financiers et techniques pour faire une tournée, ne serait-ce que nationale. L'infrastructure est inexistante. » Il est à noter que Hama le cordonnier sera à l'affiche ce soir à 19h et demain à 15h au Théâtre national d'Alger. Elle sera ensuite programmée le 27 à Chlef et le 28 à Relizane.