La pièce est un clin d'oeil aux évènements politiques que vit le pays. La pièce de théâtre, Hama le cordonnier, sera présentée, ce soir, au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi. Ecrite par Azzedine Mihoubi et mise en scène par Mohamed Ada, cette oeuvre théâtrale est produite dans le cadre de l'événement «Alger, capitale de la culture arabe». Elle figure parmi les 45 pièces retenues dans ce cadre. Produite par l'association Masrah Al Madina (le théâtre de la ville), implanté à Oran, la pièce sera présentée, également, demain à 19h. Le metteur en scène est confiant en la qualité du produit qu'il compte nous présenter. Néanmoins, il croit bon de laisser cette appréciation au public qui viendra juger de lui-même. «Le secret de la pièce réside dans le fait qu'elle regroupe des professionnels et des amateurs» a souligné Mohamed Adar dans une conférence de presse animée, hier, au TNA. «Ce travail a été réalisé grâce à l'implication de toute une équipe, que ce soit des comédiens ou techniciens», a-t-il ajouté. Revenant sur le texte, le metteur en scène a indiqué que de légères retouches ont été effectuées sur la mouture initiale, telle qu'elle a été présentée par l'auteur, Azzedine Mihoubi. «Nous n'avons toutefois pas touché à l'âme de la pièce» a-t-il fait observer. Revenant sur le thème traité dans la pièce, Mohamed Adar a déclaré qu'il s'agit de Hama le cordonnier. Un homme ne dépassant pas la soixantaine, et qui travaille avec un nombre de collègues. Un jour, Hama a rêvé de créer un parti politique, baptisé «Somasse», et ce, en vue de promouvoir son métier. Ce faisant, il se retrouve pris dans le pétrin et englouti dans les jeux et enjeux de la politique, il devient de ce fait, un très grand homme politique. Hama se réveille de son rêve et revient à son humble et simple métier de cordonnier et la vie poursuit son cours normal. Au sujet du genre de la pièce, le metteur en scène a tenu à signaler que c'est une pièce relevant du théâtre populaire et qui traite d'un sujet touchant la société algérienne. De ce fait, on déduit que la pièce est destinée au large public. Concernant l'association Masrah Al Madina, le metteur en scène a rappelé qu'elle a été fondée en 2002. Depuis, elle a produit une seule pièce et Hama le cordonnier est sa deuxième. Au sujet du manque de production qui frappe de plein fouet le 4e art en Algérie, le conférencier a indiqué que le problème ne réside pas dans le manque d'auteurs, de comédiens ou de metteurs en scène, mais il est plus compliqué que ça. «Actuellement, le théâtre en Algérie souffre beaucoup plus de l'absence criante de moyens. Et l'un des casse-têtes que les hommes de théâtre ne cessent de rencontrer tout au long de leur parcours, c'est le manque flagrant de salles. Actuellement, si on sillonne le territoire national, on ne trouve pas plus de sept salles de théâtre». Le constat, aussi cinglant soit-il, en dit long sur la situation dramatique dans laquelle est plongé le théâtre en Algérie.