Difficultés pour les producteurs algériens d'exporter Merinal est, pour l'heure, l'une des rares unités d'industrie pharmaceutique qui exporte à l'étranger. Une opération qui n'est pas sans contraintes, nous explique son directeur , M. Nabil Mellah. "Aujourd'hui, dans notre pays et contrairement à tous les discours qui sont martelés, il est très difficile d'exporter des produits algériens à cause de la législation", estime le patron de Mérinal. Il ajoute que pour pouvoir exporter des médicaments, il a fallu contourner la loi. "Nous assumons nos responsabilités car rien n'est fait pour inciter les sociétés algériennes à exporter leurs produits", assène M. Mellah ajoutant, l'air amusé, qu'une "entreprise algérienne qui exporte risque la prison". Les laboratoires Mérinal ont exporté en 2006 quelque 120.000 boites destinées essentiellement à la Côte d'Ivoire. Ils prévoient de vendre encore, en 2007, près de 92.000 boites pour le Sénégal, le Togo et le Bénin. Il est, nous dit-on, très difficile d'exporter au Maroc, en Tunisie et en Egypte à cause des "barrières" que ces pays imposent pour protéger leur production locale. Néanmoins, avec un volume de production de 12 millions de boites en 2006 (80% de médicaments génériques), les affaires de Mérinal se portent bien. Le patron de l'entreprise ne veut pas dévoiler le chiffre d'affaires, craignant de faire pâlir d'envie ses concurrents. Ayant déjà investi près de 6 millions d'euros depuis 2002, Mérinal prévoit d'agrandir ses capacités en investissant entre 6 à 8 millions d'euros rien qu'en équipements d'industrie pharmaceutique.