Une rencontre-débat à l'intention des étudiants en médecine et de nombreux invités, sur les professionnels du sexe, a eu pour cadre la bibliothèque du Comité Biomédical d'Oran. Animée par deux sociologues et chercheuses au niveau du CRASS, cette rencontre a surtout permis de briser un sujet tabou d'une société fermée sur elle-même, concernant la prostitution, le plus vieux métier du monde. Présentant les résultats de leurs enquêtes, dont l‘une traite des travailleuses du sexe dans la région de Tammanrasset et la seconde dans le milieu masculin à Alger, les deux sociologues ont relevé que ces recherches ont été effectuées sur la base d'un travail inspiré par les associations ONU-SIDA et AIDS-Algérie. Lors de leurs investigations, il était surtout question d'entretenir des relations avec des femmes et des hommes en s'intégrant dans leurs milieux à haut risque prostitutionnel (Bars, cabarets, maisons closes, marakez ou la rue). Dans leurs recherches, elles ont découvert que les femmes ne sont pas les seules à exercer ce plus vieux métier, mais les enfants, les adolescents et les hommes aussi. Ces derniers, ont-elles indiqué, ont choisi ce métier pour assumer leur homosexualité, sujet également rejeté par la société.