Depuis sa création en 1998, l'association Canne Blanche, qui regroupe des non-voyants jeunes et retraités, se bat pour obtenir des droits souvent bafoués concernant cette frange vulnérable de la population. « Les entreprises sont toujours frileuses pour recruter un non-voyant même pour le poste du standard », nous révèle M. Saâdaoui, président de cette association et lui-même atteint de cécité. « Dans le domaine du logement, nous sommes également oubliés. La maigre pension de 1000 DA mensuel accordée par le ministère de la Solidarité ne représente qu'une goutte d'eau dans l'océan par rapport à nos besoins... » Hébergée provisoirement (un provisoire qui dure) à la maison de jeunes Hassan Hassani de Bouzaréah, cette association attend désespérément de bénéficier d'un local. « Nous voulons créer un lieu de regroupement et de loisirs pour les handicapés visuels ; malheureusement, les autorités locales sont restées sourdes à notre requête. Pourtant, nous ne demandons pas la charité, mais simplement le droit d'exister comme tout autre citoyen », conclut notre interlocuteur. Association Canne Blanche. Tél. : 021 90 11 18