L'ANP, dont plusieurs barrages ont été ciblés par les terroristes dans la nuit de mardi à mercredi, a utilisé plusieurs hélicoptères de combat pour pilonner le vaste maquis situé dans le triangle Yakouren-Aghribs-Azzefoun, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou où, semble-t-il, un groupe terroriste a trouvé refuge. Tizi Ouzou. De notre bureau Les mêmes moyens ont été utilisés à Mizrana, au nord de la wilaya. Toute la journée et jusqu'à tard dans la nuit de jeudi, les hélicoptères ont survolé la ville de Tizi Ouzou en direction de l'est. C'est sur la route d'Aghribs vers Azzefoun qu'un barrage militaire a essuyé des tirs nourris d'armes automatiques, mardi soir vers 20h. Dix jours auparavant, deux militaires ont été blessés sur cette route par des terroristes embusqués. Selon des informations recoupées, une autre opération militaire serait en cours au sud de la wilaya, dans la région de Beggaz, une forêt à cheval entre les wilayas de Tizi Ouzou et Bouira. Une trentaine de terroristes se trouveraient dans cette région, alors qu'on estime à une quarantaine le groupe repéré entre Aghribs et Azzefoun. En utilisant d'abord les moyens aériens, en soutien aux troupes terrestres, l'armée voudrait déloger ou anéantir les terroristes réfugiés dans des zones ou des casemates inaccessibles et permettre par la suite l'intervention terrestre. Sur un autre registre, l'enquête déclenchée par la police judiciaire de Tizi Ouzou, à la suite des attentats à la voiture piégée du 13 février dernier, a permis l'arrestation de deux individus soupçonnés d'appartenance à un réseau de soutien. Originaire de Bordj Menaïel, ces deux personnes interpellées mardi dernier ont été présentées devant le procureur près le tribunal d'Azazga qui les a placées sous mandat de dépôt. Ce sont ainsi dix personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête et qui sont poursuivies pour « adhésion à groupe terroriste, participation à la fabrication d'engins explosifs, assassinat et tentative d'assassinat, destruction volontaire d'édifices de l'Etat et de biens d'autrui en utilisant des explosifs ». Les policiers poursuivent toujours leurs investigations et il se pourrait qu'ils procèdent à de nouvelles interpellations et ainsi démanteler tous les réseaux dormants. Depuis les attentats à la voiture piégée du 13 février dernier, les différents services de sécurité sont en alerte, redoutant d'autres attentats, d'autant plus que l'ex-GSPC tente de démontrer à chaque fois sa maîtrise, son organisation, sa capacité et surtout la précision de ses attaques. Après les attentats à l'explosif qui ont ciblé des commissariats et à des brigades de gendarmerie à Boumerdès et à Tizi Ouzou, les terroristes ont récidivé mardi dernier en attaquant simultanément une dizaine de barrages et de cantonnements des services de sécurité à Bouira, à Boumerdès et à Tizi Ouzou.