Le siège de la Garde communale de Yakourène, localité située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, a été, hier, vers 8h, la cible d'un attentat terroriste, a-t-on appris de sources sécuritaires locales. Un garde communal a été grièvement atteint lors de l'explosion de la bombe qui a été placée par des terroristes à quelques mètres du siège situé à l'entrée de la petite ville de Yakourène, sans doute durant la nuit, puis actionnée à distance dans la matinée d'hier. La victime a été immédiatement évacuée vers l'hôpital d'Azazga, a indiqué notre source, soulignant que l'explosion a également endommagé partiellement le siège en question. L'attaque d'hier est la seconde à être perpétrée contre un siège des services de sécurité dans la ville de Yakourène. Le 13 juillet 2007, la brigade de la gendarmerie de la même ville avait fait l'objet d'une attaque à coups d'armes lourdes dont le redoutable RPG7, mais au bout d'un accrochage qui aura duré plus d'une demi-heure, les gendarmes ont réussi à repousser le groupe islamiste armé qui a laissé des plumes puisque quatre de ses membres ont été éliminés par les hommes en vert qui ont riposté d'une manière énergique. Quelques heures après l'attaque en question, une vaste opération de ratissage a été lancée dans le massif de Yakourène. Une opération qui a duré plus d'un mois, durant lequel d'ailleurs des rumeurs et des bilans des plus invraisemblables ont été relayés par la presse, mais qui s'est achevée en queue de poisson, sinon sans mettre fin, en tout cas, à l'insécurité régnante dans la région et encore moins aux agissements des groupes armés qui ont continué à perpétrer des attaques ; la dernière remonte au mois de juillet dernier lorsqu'un convoi militaire a été attaqué entre la ville d'Azazga et celle de Yakourène. Une attaque à la bombe qui a fait six blessés parmi les soldats de l'ANP. Il est à souligner qu'hier à l'aube, deux offensives militaires ont été lancées dans les maquis du GSPC de Bouzeguène, à l'extrême-est de la wilaya de Tizi Ouzou, et à Aït Yahia Moussa, dans le versant sud de la wilaya. En plus des troupes, au nombre important, déployées au niveau terrestre, des hélicoptères de combat ont été mobilisés pour bombarder les zones suspectées. Tarik F.