De par leurs tarifs abordables par rapport aux clubs sportifs privés, les salles de sport communales attirent un grand nombre d'adhérents qui viennent chasser le stress, travailler les abdos en tablette de chocolat et... peut-être même se préparer à devenir champion de bodybuilding. L'Olympique club d'El Biar (OCEB), ex-GSEB d'où sont sortis de nombreux champions mondiaux en judo comme Abed Tahar ou Dahmani Meziane, est une salle de sport où l'on pratique l'aérobic, la musculation et surtout le judo, comme nous le précise M. Bouzid, trésorier de cette association. « Le judo reste l'activité principale de notre club (cadets, juniors, seniors, minimes). Nous accueillons garçons et filles dès l'âge de 6 ans (200 DA mensuel). Notre club compte 600 adhérents toutes disciplines confondues (judo, musculation et aérobic). Nous sommes subventionnés par l'APC d'El Biar ainsi que la DJS (direction de la jeunesse et des sports) ». Le salle en question est dotée d'un tapis réglementaire, de miroirs et de matériel de musculation. Néanmoins, ces équipements semblent appartenir à une autre époque. Par ailleurs, une des deux salles de sport que compte ce club est occupée par une famille nombreuse « un cas social », selon notre interlocuteur. Cap vers un autre club situé à un jet de pierres de la rue Hassiba Ben Bouali, juste derrière le lycée Omar Racim. Il s'agit du club amateur sportif WRBSM dépendant de la commune de Sidi M'hamed. Une quinzaine d'adhérents, dont l'âge oscille entre 18 et 75 ans, s'y entraînaient lors de notre passage. Tarifs : 500 DA par mois ouvrant droit à 3 séances par semaine. Ça sent la transpiration et l'envie de ressembler aux champions d'althérophilie dont les photos tapissent les murs. « L'ouverture de ce club remonte à l'époque coloniale, plus exactement à 1898, nous révèle le responsable de cette salle. Comme nous sommes au centre-ville, nous comptons un nombre important d'adhérents. Les nouveaux venus sont entraînés par un coach. Chaque séance dure 2h30 et la salle est ouverte de 8h à 20h, tous les jours, sauf le vendredi. » « Je viens ici pour me défouler, retrouver un bon moral et travailler mes pectoraux », nous confie un jeune adhérent. « Les tarifs sont attractifs, mais le matériel, poids, disque est trop vieillot », regrette-t-il. L'ASPTT (ex-PTT) est une association qui ouvre les portes de son siège à la rue Valentin (près de la rue Didouche Mourad) pour celles et ceux voulant pratiquer l'aérobic ou l'althérophilie. Les tarifs sont fixés à 700 DA par mois, à raison de 3 séances par semaine. Les cours d'aérobic attirent beaucoup de femmes de tous âges, qui, au rythme d'une musique endiablée, effectuent des mouvements de gym, sous la houlette d'une monitrice. Là aussi, nous remarquons un manque d'équipements et un matériel dépassé. Dernière virée, le gymnase situé à l'intérieur du parc Beyrouth (ex-Montriant) et dépendant de la commune d'Alger-Centre. Des enfants viennent y dépenser toute leur énergie les lundis et jeudis après-midi, encadrés par plusieurs coachs (600 DA par trimestre). La salle est spacieuse. Il y a même des gradins permettant aux parents d'admirer les prouesses de leurs petits bouts de chou. Là aussi, le matériel attend d'être rénové depuis des lustres. Une enveloppe budgétaire a été dégagée pour cela, apprend-on. Qu'attend l'APC d'Alger-Centre pour mieux équiper ce gymnase surtout lorsqu'on sait que le sport d'élite y est pratiqué ? Des prix symboliques, mais un manque véritable de moyens, tel est le constat que nous pouvons dresser après ces petites virées dans ces salles de sport communales. Un plus grand soutien de la part des pouvoirs publics à ces structures pourrait aider au développement du sport de masse d'où pourrait germer une vraie pépinière de futures graines de champion.