Le conservatoire communal Abdelmoumène Bentobbal de Constantine est en train de marquer le pas pour la création du premier orchestre philharmonique dans l'histoire de la ville. L'invitation récente de l'orchestre philharmonique auressien de Batna, qui a séduit un public nombreux au théâtre de la ville, a donné aussi une bonne motivation pour les jeunes élèves du conservatoire. Pour Hassan Blikaz, directeur de l'établissement créé en 2003, l'initiative en elle-même est une opportunité de contact et d'échanges aussi bien pour les formateurs que pour les élèves, surtout que l'organisation de ce type de concerts est un fait assez rare à Constantine. C'est aussi une occasion à saisir pour s'imprégner de l'expérience d'une association musicale qui a fait un parcours honorable durant ses huit ans d'existence. « La première classe de musique classique qui formera prochainement l'orchestre philharmonique de Constantine sera composée d'une trentaine d'élèves, entre garçons et filles, âgés de 12 à 20 ans. Elle sera formée par El Hanafi Méliani, chef de l'orchestre philharmonique auressien de Batna, qui s'est montré très motivé par l'expérience surtout que l'orchestre constantinois, le troisième du genre en Algérie, sera le plus jeune », expliquera Hassan Blikaz. On saura d'ailleurs que ce même El Hanafi Méliani qui a fait partie du prestigieux orchestre de la radio algérienne sous la férule de Boudjemia Merzak puis de Abdelouahab Salim, n'était autre qu'un ancien élève à Constantine de Rachid Benkhouiet avant de poursuivre ses études à Alger, puis à Saint-Pétersbourg. Dans la même veine, le directeur s'est montré très optimiste quant à la réalisation de ce « projet musical », après le soutien inconditionnel affiché par le wali de Constantine qui a fait don d'un piano au conservatoire lors de la dernière cérémonie de fin d'année. Le conservatoire, qui a entamé sa quatrième saison scolaire au mois d'octobre dernier avec 160 inscrits, a déjà réalisé l'exploit de garder tous ses élèves. Un modèle de continuité qui explique le sérieux et la méthodologie du travail accompli par des enseignants à l'expérience avérée, à l'exemple de Rachid Benkhouiet, Mohamed Amireche, Abdelhafid Chettab en sus de Mme Kara Mostefa, Chafia Derouiche et autres Nacer Amireche, Fouzia Bouhadja et Leïla Fakroun.