Invité par le comité culturel de la commune de Constantine, suite à une initiative du conservatoire communal Abdelmoumen Bentobbal, l'orchestre philharmonique auressien de la ville de Batna a séduit l'assistance, qui a été nombreuse, jeudi soir, au théâtre de la ville. Pour Hassan Blikaz, directeur du conservatoire, l'initiative en elle-même est une opportunité de contacts et d'échanges aussi bien pour les formateurs que pour les élèves, surtout que l'organisation de ce type de concerts est un fait assez rare à Constantine. C'est aussi une occasion à saisir pour s'imprégner de l'expérience d'une association musicale qui a fait preuve de courage et d'abnégation, face à des contraintes qui ont failli décourager ses éléments. L'association de l'orchestre philharmonique auressien de Batna est née aussi grâce à la volonté farouche d'El Hanafi Méliani, qui en est le chef d'orchestre. L'homme qui a suivi des études à l'Institut national de musique d'Alger, a fait partie du prestigieux orchestre de la Radio sous la férule de Boudjemia Merzak puis de Abdelouahab Salim, avant d'entamer des études à Saint-Pétersbourg . « L'orchestre était composé à l'origine d'une classe de musique de chambre de l'Institut régional de formation musicale (IRFM) de Batna que j'ai regroupé en orchestre avant d'obtenir l'agrément de l'association en 1998 », nous confie El Hanafi Méliani. « L'orchestre ,qui a donné des concerts dans diverses manifestations culturelles a connu sa véritable dimension en 2006, grâce à l'aide du wali et de l'APW de Batna », poursuit-il. Se produisant pour la première fois à Constantine, l'orchestre qui a présenté des partitions musicales de Vivaldi, Mozart et Haendel, pour un public qui n'a pas débranché durant toute la soirée, a aussitôt suscité des jalousies parmi les spectateurs. Certains se sont même interrogés sur l'absence d'un orchestre similaire pour Constantine. La réponse est venue aussi rapidement de Hassan Blikaz, directeur du conservatoire communal qui a annoncé, à l'issue de la soirée, la création d'une classe de musique classique pour préparer, pourquoi pas, le futur orchestre philharmonique de Constantine. Un travail de longue haleine qui nécessitera, sans doute, un engagement réel de la part des autorités de wilaya.