Depuis le premier jour, Ramadhan a plongé ses racines dans la vie des populations de Annaba et dans l'ambiance rituelle des journées et les animations des soirées. Ses fresques faites d'hommes et de femmes continuellement en activité jusqu'à quelques minutes de la rupture du jeûne et la magnificence de ce mois sacré reflétée par la lecture du Coran dans les mosquées sont incomparables aux autres mois. Cette première semaine, qui s'achève, nous a guidés au cœur de la fête, de ses aspects dont certains sont insolites. Ramadhan a offert à quelque 10 000 familles démunies le nécessaire pour calmer leur faim et, aux centaines de milliers d'autres, un cocktail de tradition et de modernité avec un programme riche en animation culturelle. Ramadhan, c'est aussi un parcours gourmand mais onéreux pour les modestes bourses à travers ses souks, ses marchés, ses magasins d'alimentation générale, ses boucheries et ses boulangeries pâtisseries. Tant d'escales que les jeûneurs ne peuvent éviter car constituant autant d'invitations à retrouver les sentiers authentiques du Ramadhan à Annaba avec ses mosaïques d'odeurs, de saveurs et de parfums en ce mois de piété, de saveurs et de grandeur. Ce plaisir et cette ferveur de toute une population à un retour aux sources de la religion sont gâchés par la multiplication des casses de logements à Gassiot, Oued Kouba, Oued Forcha, Plaine Ouest, le centre-ville et les quartiers périphériques, les agressions, vols à l'arraché, à la roulotte et à la tire dont sont victimes particulièrement les jeunes filles, femmes et automobilistes. Sans scrupules, les agresseurs, en majorité des délinquants, ne s'arrêtent pas à commettre leurs actes sur les adultes. Ils ont également pris pour cible les collégiens et les petits enfants des écoles primaires qu'ils détroussent de tout ce qu'ils portent comme boucle d'oreilles, bague et pendentif. Les écoles et collèges à proximité des quartiers résidentiels sont leur lieu de prédilection pour commettre quotidiennement leurs actes. A Gassiot, Kouba, Mont Plaisant, Val Mascort, Baie des Corailleurs, Beauséjour, St-Thérèse, les habitants ont l'impression d'être totalement abandonnés par ceux censés veiller à la sécurité des biens et des personnes.