Le premier responsable de BS Distribution, Bachir Soufi, nous parle de son entreprise et dresse un bilan assez satisfaisant du travail accompli jusque-là. Il nous donne entre autres ses appréciations sur l'avant-projet de loi devant régir les concessionnaires et les importateurs de véhicules, ainsi qu'un point de vue sur le contrôle technique initié depuis peu par l'Etat. Votre entreprise se fait une place sur le marché automobile. Est-ce le fruit d'une conjoncture ? Notre entreprise détient plusieurs exclusivités avec des sociétés étrangères spécialisées dans l'automobile. Pêle-mêle, nous retrouvons une société algérienne détenue par des Koweïtiens dénommée Borgane avec qui BS Distribution détient un contrat d'exclusivité. Une société iranienne, Pars Khodro, un géant de la voiture, à laquelle nous devons le retour de la Super 5. Justement, un mot sur le marché algérien... Le marché algérien est en pleine expansion. Il est plus mature. Les clients sont de plus en plus exigeants, surtout en matière de garanties et de pièces détachées. On a de plus en plus affaire à des connaisseurs. On ne peut pas se permettre de vendre n'importe quoi. Les besoins évoluent en continu. Cependant, on doit faire attention à ne pas vendre n'importe quel véhicule à n'importe quel prix, comme il est de notre devoir de mettre à la disposition des clients des véhicules perfectionnés et fiables. Alors, quels genres de véhicules proposez-vous aux clients ? Nous importons des véhicules de petites segmentations, qu'on appelle communément les mini-camions, les bus... Le choix n'est pas fortuit car il répond à un besoin. Ce sont des véhicules qui marchent très bien. Ainsi, on retrouve des pick-up, des camions 5 tonnes, des 2,5 tonnes à benne et à plateau. Soit un éventail qui s'installe sur le marché algérien car le produit semble satisfaire les clients. Mais, concernant le service après-vente ? Je pense qu'il faut faire la différence entre le métier d'importateur et celui de distributeur. Le premier consiste en l'importation des véhicules pour les mettre à la disposition du réseau de vente. C'est à ce dernier d'assurer un service après-vente efficient et professionnel. On ne peut pas exiger d'un importateur, surtout quand il s'agit d'un privé, un service après-vente. En Algérie, les systèmes bancaires sont inexistants. Si nous avions accès au crédit d'une manière raisonnable, là on pourrait dégager des ressources suffisantes pour pouvoir investir dans un service après-vente efficace. Avec les moyens financiers que détient ma société, je ne peux faire dans la distribution et les pièces détachées, tout en assurant la formation des cadres D'où la question de votre avis sur l'avant-projet de loi devant régir les concessionnaires ? C'est un avant-projet qui répond à une crise. L'administration algérienne doit donner des garanties pour qu'il n'y ait plus de problèmes de relations entre importateurs, distributeurs et clients. Il faut qu'il y ait un débat autour de ce projet de loi. Votre appréciation sur le contrôle technique... Tout ce qui peut augmenter la sécurité des conducteurs, je ne peux qu'y souscrire. Ce n'est pas parce qu'il y a de grandes marques qu'elles devraient avoir des avantages au niveau du contrôle technique. Je souhaite vivement que nous n'avons pas mis en place le contrôle technique pour limiter les effets des véhicules chinois dans notre pays car, dans ce cas, je tiens à rappeler que les Européens et les Américains sont en train de fabriquer leurs véhicules en Chine. Il n'y a pas de raison de croire que le véhicule chinois n'a pas sa place sur le marché algérien. Qu'en est-il des achats groupés ? J'appelle toutes les entreprises publiques, privées ou bien toute personne ayant des moyens limités, à venir vers nous. Nous sommes prêts à les aider pour qu'ils obtiennent un véhicule. Nos véhicules sont d'excellente qualité et ils sont proposés à des prix très étudiés. Quel bilan faites-vous de l'année écoulée ? Je ne peux que remercier le Bon Dieu pour toutes les ventes effectuées en 2006. Je sens que nous pouvons faire encore plus ; cependant nos ressources sont limitées. La croissance de notre entreprise est altérée au profit des étrangers qui viennent en Algérie avec de gros moyens. Ils viennent avec des montants astronomiques, et là, on ne peut pas répondre de la même manière.