Après Annaba, Sidi Bel Abbès, c'est au tour du centre Grand Bleu de Tipaza d'abriter le regroupement régional des cellules de proximité,18 venues des wilayas du centre et du sud-est du pays. C'est le directeur général de l'Agence du développement social (ADS), assisté par des experts de l'Union européenne, qui avait dirigé cette rencontre d'une semaine, allant du 11 au 15 mars. L'objectif de ce regroupement régional consiste en la restitution des résultats des enquêtes ménages qui avaient été lancées par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (ANART) dans 177 communes jugées les plus démunies à travers le territoire national. Selon le résultat de cette enquête de l'ANART, il ne reste en Algérie que 47 communes pauvres. L'intervention des institutions des pouvoirs publics s'avère à présent impérative dans ces communes foudroyées par la misère. Chaque cellule de proximité compte 4 animateurs, soit un médecin, un sociologue, un psychologue et un médiateur. Le programme de ce regroupement régional s'articule autour de l'exploitation et de la consolidation des résultats de l'enquête ménage menée par l'ANART, afin de mettre en place un plan d'action adéquat, tout en indiquant les priorités pour chacune des 47 communes déshéritées. Les chapitres ciblés et étudiés sont la santé, l'enclavement, la scolarité, l'électrification, l'hydraulique (AEP et assainissement), les potentialités économiques de chaque commune. L'ADS qui avait réuni les cellules de proximité, lors des débats ayant suivi les séances de travail, avait développé des pratiques pour faire appliquer les expériences vécues déjà dans les communes des autres régions du pays, pour trouver une meilleure approche dans le traitement des situations. Selon le directeur général de l'ADS, l'enquête a démontré que les communes les plus pauvres sont celles qui sont très éloignées du chef-lieu de la wilaya. Dans ces communes enclavées, le taux de la précarité et de la déperdition scolaire est trop élevé, de surcroît inquiétant. Actuellement, il existe dans tout le pays 98 cellules de proximité, l'ADS compte encréer encore d'autres pour atteindre vers la fin de l'année 150. « Nous agissons en partenaire de soutien pour les collectivités locales », tenait à préciser le DG de l'ADS. Celle-ci, qui observe la situation sociale à travers ses cellules de proximité, interpelle par la suite les secteurs d'activité et les collectivités locales dès l'achèvement de ses enquêtes ménages. L'Algérie comptait officiellement, il y a quelques années, 177 communes pauvres sur un total de 1541. Ce nombre a donc diminué selon notre interlocuteur, grâce à l'effort de l'Etat. L'ADS comme son nom l'indique, grâce à ce contact direct avec les ménages algériens, se limite dans ses démarches à accompagner, à aider et à assurer l'insertion pour les populations en difficulté, selon les déclarations de son premier responsable.