Après Khenchela, Annaba et Blida, c'est au tour de la wilaya de Tiaret d'assurer les travaux d'un regroupement régional portant sur une rétrospective des différents programmes de l'Agence de développement social (ADS). Cette rencontre, abritée, mardi, dans la salle de conférences Mustapha Mekki, a réuni, outre les directeurs des agences de développement social, les directeurs de l'action sociale et les maires des wilayas de Tiaret, Relizane, Tissemsilt, Mostaganem et Saïda. Après l'ouverture officielle caractérisée par de brèves allocutions de MM. Mohamed Bousmaha et Kada Benaouda, respectivement wali et P/APW de Tiaret, les débats se sont articulés autour de l'évaluation des résultats véhiculés par les différents dispositifs encadrés par l'Agence de développement social en direction des jeunes, des femmes et des foyers aux bas, ou sans revenus. D'emblée, il a été mis en exergue l'historique de l'ADS, une institution à caractère particulier, dont la mise en place remonte à l'année 1996 avant d'être versée, une décennie après, au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger. Les différents dispositifs en question sont pris en charge, faut-il le préciser, par trois organismes publics spécialisés, à savoir les Agences de développement social (ADS), les directions de l'emploi des wilayas et les Agences nationales de l'emploi (Anem). Au demeurant, les différents intervenants ont relaté les résultats positifs véhiculés par ces programmes axés sur la double vision sociale et économique. Ainsi, à l'issue de l'année 2008, l'ADS enregistre, à travers le territoire national, 750 700 bénéficiaires de l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS), concernant les personnes démunies et inaptes au travail, auxquels sont adjointes 410 000 personnes à charge (PAC). S'agissant des personnes sans aucun revenu ayant bénéficié de l'indemnité pour activités d'intérêt général (IAIG), elles sont au nombre de 299 700. Néanmoins, il a été précisé que pour cette région concernée par la rencontre, le volet portant sur le filet social (AFS/IAIG) a atteint un taux de satisfaction de 98,7% représentant un nombre édifiant de 112 854 citoyens bénéficiaires. Concernant les programmes de développement communautaire ciblant les populations localisées dans des zones classées pauvres, l'ADS a enregistré pas moins de 544 projets, inscrits pour le compte de l'année 2008 et dont la participation personnelle se résumait à 10% du coût du projet. Pour la région citée, 51 projets, soit un taux de 40%, ont été financés. Cependant, cette région compte 19 cellules de proximité de solidarité, dont 15 déjà opérationnelles, sur les 170 enregistrées à travers le territoire national. Dans le même sillage, cette institution enregistre, à la fin du mois de décembre dernier, 128 590 primo demandeurs d'emploi, des jeunes universitaires et techniciens supérieurs ayant bénéficié du programme portant sur la prime d'insertion de diplômé (PID) connue auparavant sous le sigle de CPE (contrat préemploi). Quant aux jeunes chômeurs sans qualification, 145 960 ont été placés dans le cadre du programme portant sur la prime d'activité d'insertion sociale (ex-ESIL), dont 23 654 placements au niveau de cette région. De même, 6 318 chantiers occupant 22 523 hommes/an, dont 292 chantiers occupant 1092 hommes/an au sein de cette région, ont été pris en charge dans le cadre du programme d'activité pour besoins collectifs (ex-Tup-Himo). Par ailleurs, l'ADS est appelée également, selon les principaux intervenants, à travers ces dispositifs, à assister et accompagner les jeunes dans l'ouverture de nouvelles visions d'emploi. Une mesure qui s'inscrit dans l'optique prônée par l'ADS qui œuvre pour une meilleure promotion de nouveaux emplois, notamment dans de nouveaux domaines qui ne sont pas encore exploités en Algérie, à l'exemple des métiers du social, de l'environnement, de la préservation du patrimoine et la biodiversité. R. SALEM