Y a-t-il réelle menace de désertification pour Batna, Khenchela et Oum El Bouaghi ? Concernant cette dernière, des opérations entrant dans le cadre de la protection des zones steppiques sont menées conjointement par la DSA et le Haut-Commissariat du développement de la steppe (HCDS). Il est question surtout d'étendre les plantations pastorales, d'opérer des fonçages de puits, de corriger les torrents de pluie, d'aménager des retenues collinaires et de construire de petits barrages (ced). A l'heure qu'il est, les zones steppiques couvrent environ 50 000 ha, soit 8,5 % de la superficie de la wilaya. Devant la menace de la désertification, le HCDS a mis au point un plan, dont le but primordial reste d'assurer l'aliment pour le bétail. Aussi, dans certaines communes dites agropastorales, on y cultive l'atriplex et l'opuntia, comme c'est le cas à Behir Chergui, Rehia et Blala, situées à l'extrême est de la wilaya. Le programme du HCDS tend aussi à protéger les zones steppiques et à sédentariser les populations pour assurer les travaux qui stoppent l'avancée du désert. En outre, il est formellement interdit, croit-on savoir, de labourer les terres pastorales, qui sont facilement érodables.