Mille cinq cents cas de violence conjugale ont été enregistrés en 2006 par les services hospitaliers relevant de la médecine légale, avons-nous appris, hier, de sources proches de ce service du CHU d'Oran. Selon notre source, 70% des femmes battues sont originaires de la ville d'Oran, qui recense ainsi un fort pourcentage de violence sur les femmes mariées. Dans leur majorité, 20% de ces femmes ont été admises en observation pour des blessures graves, confirme notre interlocuteur. Les coups sont le plus souvent donnés à l'aide d'objets contondants, comme le note un médecin traumatologue. Son service a dénombré des cas dont la gravité des blessures a nécessité un transfert à l'étranger, à l'exemple de cette femme frappée à la tête par son mari à l'aide d'un couteau, observe-t-il encore. Le conjoint agresseur récidive plusieurs fois avant que l'affaire atterrisse devant un juge. Mais, pour des considérations purement familiales, les femmes battues préfèrent garder le silence plutôt que de déposer plainte, car craignant pour le devenir de leurs enfants. En 2006, 563 femmes battues ont fait l'objet de traitements médicaux spécialisés au niveau des structures sanitaires de la wilaya d'Oran. Depuis le début de l'année en cours, 120 cas de femmes victimes de violence conjugale ont été enregistrés par les services de la médecine légale, ajoute notre interlocuteur.