Le théâtre régional de Constantine est, depuis mardi dernier, la destination préférée des amateurs du quatrième art, à l'occasion de la tenue du printemps théâtral de la ville. Après Aïssa Tsunami, donnée en ouverture par la troupe du TRC, Ennahr El Mouhawel détourné du théâtre de Béjaïa, appréciée par les présents au même titre que la pièce Loughat El Oumahat (la langue des mères), mise en scène par Sonia Mekkiou, les planches de l'opéra de Constantine ont été au rendez-vous avec la dernière production du théâtre régional de Batna, à travers la pièce Youm min zamanina (un jour de notre époque). Présentée dans la soirée de vendredi, l'œuvre écrite par le Syrien Saâdallah Ouanousse et mise en scène par Noureddine Amroune a tenté de mettre en avant la dégradation des valeurs dans la société, brisant pour une fois un tabou en traitant la question des mœurs, à travers l'histoire d'un jeune enseignant qui tente de démasquer les pratiques douteuses d'une femme-énigme dans une société gangrenée par l'argent, la corruption et « l'envoûtement ».Le printemps théâtral se poursuit encore avec la présentation pour la soirée d'aujourd'hui de la pièce Jayah, Kbih ou Mejnoun de Djamel Hamouda du théâtre régional de Annaba.