Une nombreuse assistance a été conviée, jeudi dernier, à rendre un vibrant hommage à feu Mohamed-Chérif Chouaïb, plus connu par Baba Chérif. L'évènement, abrité par le théâtre régional de la ville, a marqué l'ouverture solennelle de la 4e édition du printemps théâtral, organisée du 27 mars au 6 avril, par le comité culturel de la ville de Constantine et le TRC. Pour ceux qui ne l'ont pas connu, la projection d'un film réalisé par Ali Aïssaoui a permis de redécouvrir le parcours artistique de cet infatigable homme des tréteaux, qui a fait ses débuts en 1947 et qui demeure, avec Mohamed-Salah Touache, El Hacène Lefgoun, et autres, parmi les pionniers du 4e art à Constantine. L'homme, qui a passé toute sa vie dans les rangs des scouts musulmans depuis son adhésion en 1938, a été aussi un brillant guide et un éducateur reconnu. Baba Chérif s'est illustré aussi par son talent de conteur à travers les innombrables émissions de la radio et de la télévision, où il tenait à relater, à sa manière, la ville qu'il a tant portée dans son cœur. Il est parti, il y a quelques mois, à l'âge de 86 ans, après avoir fait sa dernière apparition lors de la 3e édition du printemps théâtral, organisée l'année écoulée. Notons que la nouvelle version de ces journées du 4e art, dont l'ouverture coïncide, depuis trois ans, avec la célébration de la journée mondiale du théâtre, sera une occasion pour les amateurs des planches de découvrir, pour la première fois, une sélection des œuvres présentées dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007. Après la pièce El Haouat Ouel Qasr, réalisée par Azzedine Abar, d'après une œuvre de Tahar Ouettar, et présentée en ouverture, jeudi dernier, par les artistes du théâtre de Constantine, le public sera invité à apprécier chaque jour les prestations des troupes des théâtres de Batna, Bejaïa, Annaba, Alger, Sétif, Sidi Bel-Abbès et Oran, alors qu'on notera la participation, pour la seconde année consécutive, d'une troupe tunisienne et d'une autre marocaine. Une expérience que les organisateurs veulent pérenniser en premier lieu, avant de lui donner un cachet maghrébin avec le soutien du wali de Constantine. Ce dernier a été sollicité par les gens du 4e art pour institutionnaliser cette manifestation, à l'instar du festival international de Jazz et celui national du malouf.
