Le dénommé D. Benaouda a comparu, hier, devant la cour criminelle sous le chef d'accusation d'attentat à la pudeur sur une mineure. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, la genèse de l'affaire remonte à la même période de l'année écoulée et a eu pour théâtre la commune de Oued Tlélat. L'accusé avait envoyé son jeune frère chez la victime, K. Houria, qui était âgée de 16 ans à l'époque des faits, pour l'inviter à prendre le thé chez lui. L'inculpé avait l'intention de profiter de l'absence momentanée de ses parents du domicile familial pour passer un moment en tête-à-tête avec sa jeune voisine. Hier, à la barre, l'accusé a nié avoir violé la jeune fille et l'avoir obligée sous la menace à se plier à ses exigences. Il a souligné qu'il entretenait des relations avec la victime depuis plus de deux ans et, qu'en fait, elle a été toujours consentante jusqu'à ce qu'elle décide de porter plainte contre lui. Notons, cependant, que l'accusé a été déjà condamné par le tribunal correctionnel d'Es Seddikia à une peine d'une année de prison avec sursis dans une affaire similaire. Appelée pour témoigner, K. Houria a réitéré ses déclarations formulées lors de l'instruction, en insistant sur le fait que l'accusé lui avait tendu un guet-apens pour porter atteinte à son honneur. Le représentant du ministère public a mis en exergue la gravité des faits et le traumatisme causé à la victime. Il a conclu son réquisitoire en requérant une peine de 7 années de réclusion criminelle. L'avocat de la défense a souligné que la victime s'est déplacée de son propre chef au domicile de l'accusé. « Il n'était pas allé la chercher, elle est venue toute seule », a-t-il fait remarquer avant de demander l'acquittement pur et simple de son mandant. Au terme des délibérations, la cour criminelle a condamné D. Benaouda à une peine de cinq ans d'emprisonnement.