L'ouverture de la session criminelle a été consacrée, hier, à une affaire d'association de malfaiteurs, kidnapping et viol avec menaces sur une mineure. Quatre accusés âgés entre 20 et 28 ans se sont relayés à la barre pour répondre de ces trois chefs d'inculpation. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte à l'après-midi du 30 juin de l'année écoulée et a eu pour théâtre, la cité Usto, sur la périphérie est de la ville d'Oran. Les mis en cause ont kidnappé la jeune B.B.N., mineure à l'époque des faits, sortie du domicile familial pour effectuer des achats, pour l'entraîner aux abords de la dite cité dans un endroit isolé où ils ont attenté à sa pudeur. Les parents de la victime ont avisé les éléments de la gendarmerie de l'Unité Usto, qui ont aussitôt appréhendé l'un des inculpés grâce aux signalements fournis. Il a dénoncé ses acolytes qui ont été à leur tour arrêtés. Hier, à la barre des accusés, les quatre prévenus ont rejeté en bloc les griefs retenus contre eux. Appelée à la barre, la jeune victime a formellement reconnu ses ravisseurs. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits avant de conclure son réquisitoire en requérant une peine de 20 années de réclusion criminelle contre les trois principaux accusés et l'application de la loi pour le quatrième. Les avocats de la défense ont plaidé non-coupable et ont demandé l'acquittement pur et simple de leurs mandants respectifs. A l'heure où nous mettons sous presse, le verdict n'a toujours pas été rendu. Notons que 64 affaires sont inscrites dans le calendrier de cette session criminelle qui s'achèvera le 26 novembre prochain avec l'affaire de la Bcia prévue en clôture. Le tribunal criminel près la cour d'Oran aura à traiter une vingtaine d'affaires d'homicide volontaire et dix autres liées à des crimes économiques parmi lesquelles figurent, entre autres, l'affaire du détournement de deniers publics, perpétrée au détriment du Crédit populaire algérien (CPA), et celle de l'ex-maire d'Arzew et onze autres personnes dont deux élus qui devront comparaître sous le même chef d'accusation.