Après plusieurs années d'exercice dans la fonction publique en tant que biologistes, 18 fonctionnaires du secteur sanitaire d'Arzew ont été licenciés. Dans une lettre, ces biologistes qui ont été licenciés le 24 juillet 2006, sans aucune indemnité, expliquent leur situation. En fait, il s'agit de personnes titulaires d'un diplôme universitaire, d'un D.E.U.A en biologie, l'équivalent du titre d'ingénieur d'application. Ils ont été recrutés à un poste inférieur à leur diplôme, à savoir en tant que technicien supérieur de la santé, d'abord comme stagiaires puis, ils ont été titularisés. Ils ont occupé ces postes pendant plus de dix ans. La genèse de l'affaire remonte au mois de juin de l'année dernière. Tout a commencé quand la direction du secteur sanitaire d'Arzew a été destinataire, en juin 2006, d'un fax émanant de la direction générale de la fonction publique stipulant l'arrêt de l'incidence financière de ces biologistes en attendant leur régularisation, en donnant une liste nominative de ceux-ci. Et c'est à partir de là que ces biologistes se sont vus licencier de leur poste sans aucune indemnité et sans avoir commis de faute dans l'exercice de leur fonction. Arrêt de l'incidence financière D'après la correspondance en notre possession, ces biologistes lésés estiment que leur directeur « a mal interprété la correspondance émanant de la fonction publique datée du 10 juillet 2006, sous le numéro 1067, invitant les responsables à la régularisation de ces cas ». Contacté par nos soins, le directeur du secteur sanitaire d'Arzew nous a confié que tout a commencé quand l'inspecteur de la fonction publique a demandé un audit sur la gestion des ressources humaines. Et c'est à partir de là qu'il a découvert que des gens travaillent dans des postes inférieurs à leur qualification. D'où l'envoi d'un fax stipulant l'arrêt de l'incidence financière de ces biologistes. Notre interlocuteur dira dans ce sens : « le recrutement de ces biologistes est une erreur de mon prédécesseur, moi j'aurai aimé les aider et ne pas faire cas de ce fax, à ce moment là j'aurais pénalisé quelque 1 000 travailleurs de mon secteur car le trésor public aurait bloqué les salaires de l'ensemble des travailleurs ». Et il va jusqu'à dire que « le licenciement de ces biologistes a chamboulé le bon fonctionnement des services, d'ailleurs, les laboratoires de Gdyel et de Béthioua fonctionnent au ralenti depuis le départ de ces 18 biologistes ». Ce même directeur leur a expliqué que dès qu'il y aura un changement en leur faveur, il les réintègrera. Pour sa part, un responsable au niveau du ministère de la Santé aurait expliqué à ces biologistes que le directeur n'avait pas à les licencier et qu'il pouvait seulement appliquer ce qu'on appelle la reconversion des postes.