Pour consolider l'avancée notable obtenue lors de la saison précédente et confirmer des propensions à la baisse qui se précisent dans les manifestations de la Leishmaniose, le service de Prévention auprès de la direction de la Santé envisage, à partir du 15 avril prochain, d'intensifier ses actions à la faveur des conditions climatiques plus propices, en ciblant les foyers de reproduction de l'insecte inoculateur, disséminés à travers les 22 communes de la wilaya. Les membres des comités des zoonoses que préside les chefs de Daïra doivent se rencontrer au préalable pour répercuter l'information et identifier les moyens à mettre en œuvre afin de systématiser l'opération à l'ensemble des sites infestés et reconnaître ceux qui nécessitent un traitement particulier. Celui-ci consiste en l'épandage d'insecticide au moyen de pulvérisateurs montés sur des véhicules qui sillonnent les zones où le phlébotome s'est établi en colonies et d'où il est susceptible de se propage vers les concentrations urbaines. L'effort entretenu au cours des deux dernières années pour tenter d'éradiquer le fléau, véritable préoccupation de santé publique sous ces latitudes, a eu pour résultat éminemment positif d'inverser la courbe de progression de la maladie qui affiche un net recul de 56% par rapport au pic de recrudescence observé pendant les périodes où les lésions de ce type foisonnaient sans cesse, avant qu'une prise de conscience ne parvienne à en déterminer la gravité et ne s'applique à juguler ses fièvres. Et, grâce aux dispositifs prophylactiques qui sont reconduits en deux phases, chaque année, les chiffres se rapportant à cette maladie parasitaire marquent une régression très perceptible, dont il faut espérer qu'elle se poursuive encore, jusqu'à ce que cette pathologie disparaisse complètement. En plus de son caractère pernicieux qui participe également à frapper de difformité les corps atteints, la maladie engage des dépenses faramineuses, aussi bien en traitements médicamenteux de la manifestation elle-même, qu'en mesures préventives, tel le sujet qui nous occupe, qui peuvent coûter jusqu'à 4,5 millions de DA. Le bilan dressé pour les années 2005 et 2006, fait ressortir les atteintes respectivement de 436 et 167 patients concentrés en grande partie dans les zones rurales vers lesquelles s'oriente l'essentiel des attentions en ce qui concerne cette pathologie en particulier.