Trois communes Guerouaou, Soumaâ et Boufarik pour la daïra de Boufarik, près de 100 km2 de superficie et une population avoisinant les 115 000 habitants, située en plein cœur de la plaine de La Mitidja et une réputation de richesse agricole, notamment pour les agrumes. La daïra de Boufarik dispose d'un budget pour les projets d'équipement dépassant le milliard de dinars, 520 millions de dinars pour les 45 opérations entrant dans le cadre du PCD et autres budgets conséquents loin d'être consommés pour diverses raisons dont la principale demeurerait, selon le chef de daïra, « relative à ce qu'a vécu la région durant la décennie noire ». Neuf nœuds répertoriés par le wali de Blida et la délégation qui l'accompagnait pendant que les trois communes eurent à présenter 26 points à visiter et dont bon nombre ont attiré l'attention du wali, notamment le centre de santé de Soumaâ, le terrain d'assiette pour le projet de construction de 200 logements toujours à Soumaâ, le camp de jeunes à la sortie de la ville appelé à recevoir des délégations africaines lors des Jeux du continent au mois de juillet prochain, le problème posé par le domaine Amiar où des constructions illicites ont été édifiées au début des années 1990, le problème du foncier pour le domaine desJésuites ainsi que la dramatique situation du domaine Bourari où des EAC revendiquent la propriété des parties communes du terrain destiné à la construction des logements. Une journée entière fut nécessaire au wali afin de se rendre compte de la situation dans le territoire de la daïra avant de prêter attention aux doléances de la population durant un peu plus de deux heures dans l'enceinte du lycée Moufdi Zakaria. Dans son discours de bienvenue, le chef de daïra terminera par un vers de poésie où il était dit que l'hôte était le maître et les maîtres ses invités : beau cadeau au regard des neuf problèmes qu'il lui avait soulevés juste avant et dont la plupart concernait le logement à travers des occupations illicites, l'octroi de décisions ou l'officialisation de statuts de victimes du tremblement de terre de 2003. M. Ouadhah, wali de Blida, rappellera dans une de ses multiples interventions que la daïra était assez riche et que la situation était loin d'être dramatique. « Il est permis de construire sur les terres du domaine Menaâ pour ceux qui sont membres des EAC et EAI avant leur démembrement, et il sera offert une aide aux autres afin de trouver des aires pour les constructions comme il existe des aides directes et indirectes pour le retour après l'exode rural. » En dehors de l'argent, la réfection des routes, la construction des écoles et le renforcement de l'éclairage public participent à l'aide indirecte aux populations. Abordant avec la population le problème de l'insécurité, le wali rappellera que « c'est un problème national qu'il faut prendre en charge ensemble avec le mouvement associatif, les mosquées et c'est à l'Etat d'assurer la sécurité des citoyens ». Il exhortera le mouvement associatif à se prendre en charge : « L'Etat ne finance pas mais aide les associations qui doivent penser à d'autres sources de financement comme le sponsoring. » Pour lui, près de 3000 associations activeraient dans le territoire de la wilaya et les encouragements vont pour celles qui ramènent des résultats faisant référence aux associations des handicapés : « Je n'aime pas le terme ‘‘handicap'' étant donné que le véritable handicapé est celui qui ne donne pas un sens à sa vie », précisera le wali. Préservation des biens publics, respect de la loi, sens du travail, regret de constater que des entreprises étrangères dans le bâtiment pallient à l'absence de main d'œuvre algérienne, l'exemple positif de l'association musicale Djenadia à qui des promesses d'aide ont été données, esprit sportif et fair-play devant prévaloir dans le différend opposant deux associations de tennis évoluant à Boufarik au sujet de l'occupation des courts de tennis appartenant à la commune : tels étaient les points abordés par le wali dans ses réponses aux treize interventions du mouvement associatif. M. Ouadhah annoncera la création d'un site Internet pour la wilaya de Blida où tous les projets et les situations seront inscrits, permettant à la population de suivre les évolutions à travers l'actualisation régulière. En revenant à Blida, le wali fera un détour par le domicile du défunt professeur M. Aoudjehane, décédé le 20 mars dernier à l'âge de 93 ans, et présenta ses condoléances à la famille du mathématicien.