Située à quelque 35 km au sud d'Alger, Boufarik, petite ville où les traditions rurales tranchent avec un cadre bâti typiquement urbain entre collines du Sahel et Atlas blidéen, est considérée surtout comme le «ventre de la Mitidja». Erigée en commune le 21 novembre 1851, cette ville, dont le nom est associé aux oranges avec ses interminables vergers d'agrumes, était déjà connue, bien avant l'occupation française en 1830, par son marché hebdomadaire, situé à proximité de la qobba (mausolée) de Sidi M'barek, qui battait le rappel des négociants et des agriculteurs de toute la plaine de la Mitidja. La création de ce marché, qui était le lieu de rassemblement des populations environnantes des douars et dechras de la Mitidja, remonterait à la fin du XIVe siècle, au moment où le beylik turc s'organisa en provinces et en districts. Ce marché fut occupé militairement par les troupes coloniales dès leur arrivée en 1830. Ils y installèrent un camp militaire qui leur servit de garnison pour faire face à la résistance des populations locales, plus particulièrement celle de Benkhellil. Autour de ce camp militaire, se sont érigées, dans un premier temps, des habitations de colons européens. Erigée à l'issue du découpage administratif de 1974 en daïra, Boufarik fut amputée, en 1984, d'une partie de son territoire sur lequel sont venues se greffer les communes de Tessala El-Merdja (Alger) et Benkhellil. Actuellement, la population de Boufarik est estimée à 61 191 habitants répartis entre le chef-lieu de daïra (48 706 habitants) et les douars de Sidi Aaid (1 906 habitants) et Souidani Boudjemaâ (ex-Haouch Grau) (2 309 habitants). Boufarik a toujours été un centre agricole et une ville de commerce et de négoce grâce à son marché de gros qui draine de grandes quantités de produits agricoles, un nombre important de bestiaux et des négociants de toutes les régions du pays.