Le passage du ministre des Finances au forum d'El Moudjahid a été l'occasion de mettre le point sur ce qui a été rapporté sur son témoignage devant la cour de Blida, plus particulièrement sur le « si j'étais plus intelligent ». M. Medelci, qui a évité d'aborder le sujet jusqu'à ce qu'un confrère l'y amène, a déclaré : « Je ne suis ni plus ni moins intelligent que quiconque. » Il s'en prendra à une partie de la presse qui, dit-il, « a déformé mes propos en les tronquant du contexte de l'échange avec le procureur de la République ». « Depuis mon témoignage, durant deux mois, chaque matin que je faisais ma revue de presse, je découvrais un Mourad Medelci différent », dit-il avant d'ajouter : « J'en suis arrivé à me demander qui c'est ce Medelci. » En fait, dit-il, la phrase a été lâchée « spontanément », lorsque le procureur de la République lui a demandé : « Pourquoi vous n'avez pas adressé une correspondance à la Banque d'Algérie pour lui signifier que le rapport n'était pas signé par des agents assermentés et que la réglementation sur le leasing (pour l'acquisition d'avions dans le cas de Khalifa) n'exigeait pas d'autorisation de la part de la BA ? » M. Medelci dira que ce sont des éléments que la BA connaissait. « Si je n'ai pas fait de réponse durant le déroulement du procès, c'est parce que j'étais tenu par l'obligation de réserve que ma fonction m'oblige à respecter », explique l'intervenant. Il conclura en affirmant avoir la conscience tranquille. « Si j'étais passible d'une quelconque sanction, je l'accepterais, tant ce serait l'expression de la vérité et de la justice de mon pays. »