Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a décidé d'apporter son soutien à la grève des enseignants des lycées techniques, prévue pour demain et lundi. Le conseil du CLA, réuni ce week-end en session extraordinaire, considère le démanchement de l'enseignement technique comme « une remise en cause d'un savoir technique accumulé depuis l'indépendance ». « Cet acte, à la fois absurde et aberrant, est contredit par la place qu'occupe cet enseignement dans d'autres pays », estime le CLA dans un communiqué. Ainsi, pour le CLA, « vouloir anéantir l'esprit d'industrie en transformant les lycées techniques et les technicums en lycées d'enseignement général, c'est compromettre l'avenir de l'enseignement technique, base préalable à tout développement économique de notre pays ». Outre cela, le CLA critique également la décision de la tutelle de généraliser la filière technique mathématiques en gonflant le taux d'admission à cette filière, estimant que « cette logique entraîne un désengagement de l'Etat de ses missions publiques ». Cela dit, les membres du conseil du CLA, qui ont débattu du statut particulier des corps de l'éducation, ont réaffirmé, dans ce cadre, la priorité à la valorisation du statut social des enseignants du secondaire et l'application de la deuxième tranche d'augmentation des salaires avant la rentrée scolaire 2007-2008. Dans un document, intitulé « Appel à propositions », élaboré lors de ce conseil, le CLA réclame, entre autres, une subdivision du corps des enseignants du secondaire en y intégrant des emplois hors catégorie, une classification des emplois fondée sur la qualification (système parodie) pour l'enseignement secondaire, accompagné d'un plan de formation concerté et l'accroissement de l'emploi contractuel CDD dans la fonction enseignante. Le CLA demande aussi l'amélioration de l'articulation entre le traitement dit principal (salaire à échelon) et les indemnités. Concernant la rémunération globale et sa révision, le CLA propose une redéfinition du SNMG détourné, selon lui, par l'article 87 bis, et ce par une révision annuelle des salaires. Le CLA considère qu'il ne peut y avoir élaboration d'un statut particulier sans la consultation de tous les syndicats opérant dans le secteur de l'éducation. Le CLA déclame, dans ce cadre, l'installation d'une commission nationale d'élaboration du statut de l'enseignant du secondaire.