Le secrétaire général du bureau de wilaya du RND s'est retiré officiellement du parti d'Ouyahia après le rejet de sa candidature aux législatives par les services de la DRAG pour « antécédents et poursuites judiciaires ». Il figurait sur la liste en tant que candidat n°2. Pour tenter de minimiser cette affaire, les responsables du RND évoquent plutôt une « mise à l'écart de l'intéressé » par la direction du parti pour les faits qui lui sont reprochés. Le candidat tête de liste, Driss Zitoufi, membre du bureau national, a été chargé de l'intérim jusqu'à l'échéance des élections locales, nous a-t-il appris hier. Signalons que le responsable sortant était à la tête des instances locales du RND depuis plusieurs années. Il est également membre de l'APW et a vu sa candidature retenue par les instances du bureau national, à sa tête le SG, Ahmed Ouyahia. Il a fallu que la liste soit déposée au niveau des services de la DRAG pour que l'on se rende compte qu'il a « des antécédents et fait l'objet de poursuites judiciaires ». Voilà qui remet en cause tout le travail effectué par la direction du parti pour le choix des candidats aux législatives. A moins, bien sûr, que les motifs évoqués ne soient pas les véritables motivations, comme cela est indiqué par des cercles très au fait de la scène politique locale. Toujours est-il qu'après son éviction, le SG local a été aussitôt remplacé par son poursuivant et la liste approuvée par la direction nationale, comme si de rien n'était. Pour rappel, de nombreux militants du RND ont désapprouvé la manière avec laquelle leur parti a procédé au choix des candidats à cette élection. Des candidats d'autres partis, figurant soit en tête liste, soit en seconde position, ont, rappelons-le, fait l'objet de rejets administratifs pour d'autres motifs qu'ils considèrent « dénués de tout fondement légal ». Ils ont ainsi introduit des recours auprès de la justice.