Dix cadres de l'agence foncière de M'sila, en détention préventive depuis 24 mois à la maison d'arrêt de la même ville, ont enclenché une grève de la faim illimitée depuis samedi dernier, lit-on dans la missive destinée au président de la République et au ministre de la Justice, dont une copie a été remise hier à El Watan. Mères et épouses ont rapporté de vive voix la dégradation de leur état de santé conséquemment à ce mouvement qui dure depuis une semaine. Ces familles lancent, à travers cette missive, un appel aux autorités judiciaires pour intervenir dans cette affaire rendue plus complexe depuis le pourvoi en cassation contre l'arrêt de renvoi formulé par d'autres inculpés dans cette affaire, qui, pour les uns sont en liberté provisoire, pour d'autres sous contrôle judiciaire, pour régler le problème. Soit, lit-on dans la correspondance, par l'ouverture du procès en séparant ceux qui sont en détention préventive et ceux qui ont introduit un appel contre l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, qui se trouve présentement au niveau de la Cour suprême, soit par l'octroi de la liberté provisoire aux détenus. Rappelons que vingt-cinq personnes, parmi lesquelles les six directeurs qui se sont succédé durant les quinze dernières années à la tête de l'agence foncière, sont impliquées dans cette affaire dont quatorze sont en détention depuis les 25 avril 2005. Elles sont accusées de détournement et dilapidation de deniers publics, falsification de documents, violation des dispositions réglementaires régissant les marchés publics et trafic d'influence.