Que ce soit à Telagh, Merine, Teghalimet, Amelza, Tenira ou à Oued Sefioune, les éléments des groupes de légitime défense (GLD), qui se comptent par des centaines, sont dans le désarroi et s'enlisent quotidiennement dans la mal vie. « Que l'on sache, ici et là, lancent-ils, que les pionniers de la résistance anti-terroriste qui avaient pris les armes durant la décennie rouge sont désormais abandonnés à leur triste sort. » Certains anciens patriotes habitant Telagh rappellent, à ce propos, que durant les moments difficiles, la sécurité des biens et des personnes était assurée presque bénévolement. « Une minable rémunération de 3 000 dinars était accordée par l'APC dans le cadre du filet social à un certain nombre de GLD, pères de familles », se remémorent-ils. « Aujourd'hui, enchaîneront leurs ex-collègues des villes proches de la wilaya, la situation des GLD ne cesse de se dégrader de jour en jour en l'absence d'un statut clair. Ne disposant d'aucune ressource pour subvenir au besoin de nos enfants, beaucoup d'entre nous vivent une situation alarmante. »