L'APC de Bir Mourad Raïs peut se targuer d'avoir un budget substantiel : 54 milliards de centimes. Ces rentrées ont connu une augmentation puisqu'elles ne furent que de 19 milliards de centimes au tout début du mandat en 2002. Peut-elle pour autant concrétiser ses ambitions avec cette embellie financière ? Pas si sûr, si l'on s'en tient aux déclarations de M. Amiali, vice-président chargé des finances. La raison en est ces assiettes de terrain qui font défaut. « Tout le foncier de la commune a été consommé », lance-il en assurant que les seules poches existantes sont des terrains domaniaux. Au niveau des Domaines, on cède des terrains sans que l'avis des services de la commune ne soit requis, soutient l'élu. Il en veut pour exemple la décision prise par l'APC de réaliser un mur de soutènement sur le boulevard Sidi Yahia, non loin de la cité la Concorde. L'entreprise retenue a commencé à déblayer. « Des individus se sont présentés à nous munis d'actes administratifs. Nous n'avons jamais été au courant de cette transaction », lance l'élu. Néanmoins, des « grands projets », tempère l'élu, sont inscrits et connaissent des fortunes diverses. Une salle omnisports de 800 places, dont le coût de réalisation est estimé à 11 milliards de centimes, sera ainsi lancée à la cité la Concorde. Les travaux entamés sont à hauteur de 30% et devraient, à cette allure, s'achever en 2008. « A cet effet, nous avons inscrit au budget des différents exercices 8 milliards de centimes. Notre municipalité n'a pas reçu l'apport de la DJSL, pourtant plusieurs fois sollicitée. » Le projet d'une bibliothèque est prévu aux Vergers ; celle de la commune, située au centre-ville, est trop exiguë. Un concours d'architecture a été lancé mais attend toujours l'aval des instances de la wilaya déléguée. Les travaux de réaménagement du stade Mohamed Iguer sont inscrits sur l'agenda des élus locaux. Le budget communal alloué est de 20 milliards. « En plus du terrain en gazon synthétique, des gradins en dur et d'un terrain réplique, un parking et des vestiaires souterrains seront prévus dans ce stade devant accueillir pas moins de 6000 places », souhaite le vice-président. Reste qu'ici aussi le concours d'architecture esquissé par l'APC « végète » toujours à la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs où ont été exposées les esquisses. « J'espère qu'il sera le plus tôt possible validé, même s'il y a des rectifications à faire. » Le stade de Tixeraïne devant être prise à bras-le-corps, insiste M. Amiali, est abandonné. « L'oued qui passe à côté de ce stade est envahi par les eaux usées qui viennent du parc zoologique tout proche », soutient-il en faisant remarquer que l'accès y est également difficile. L'évacuation des blessés n'est pas une sinécure puisque le stade se trouve à la frontière avec Draria. « Le ministère de la Jeunesse et des Sports doit s'y mettre et le plus tôt serait le mieux », espère le vice-président. Par ailleurs, il est à noter que la commune souhaite toujours récupérer l'ancienne Maison des jeunes de Parmentier, en litige. L'Unité, hebdomadaire du parti unique et disparu depuis le multipartisme, avait ses locaux à l'intérieur de cette maison qui fut l'une des plus belles d'Algérie. Quelques compartiments sont actuellement occupés par les Scouts musulmans algériens (SMA). « Des démarches ont été entreprises auprès de la tutelle, sans succès », regrette M. Amiali.