Emoi et consternation à Constantine où certains citoyens ont été carrément choqués par ce regain de violence qui leur rappelle les tristes années du terrorisme. Les citoyens approchés à cet effet condamnent et dénoncent à l'unanimité « ces actes criminels ». D'abord abasourdie en apprenant la nouvelle sur la chaîne Al Jazeera, Mme B. Malika, cadre à la retraite, a très vite ressenti une vive colère envers nos dirigeants « qui ont relâché leur vigilance et baissé la garde malgré la persistance de la menace et les attaques perpétrées dernièrement par les terroristes. Les Algériens ont déjà beaucoup souffert durant la décennie noire. Basta, il faut que cela cesse ». Un avis partagé par un enseignant de l'université Mentouri de Constantine qui estime lui aussi que « le peuple algérien est meurtri par la période du terrorisme, on aspire à la paix, nous ne voulons plus de morts et de sang. Les attentats d'Alger montrent en tout cas une chose, c'est que le terrorisme n'a rien de résiduel. Il est encore bien présent ». Imène, informaticienne, a passé, quant à elle, une bonne partie de la journée à surfer sur le net pour avoir les dernières informations au sujet de ces attentats. « Dès que j'ai appris la nouvelle, j'ai été profondément atterrée, surtout en apprenant que le Palais du gouvernement a été ciblé. C'est un endroit normalement bien protégé. Que dire de plus. Les gens disent que cela est lié aux élections du 17 mai, mais je pense que c'est surtout de l'intox, à mon avis. Les raisons réelles de toute cette violence doivent être autres. »