Les partis politiques, les associations de victimes du terrorisme et les ONG des droits de l'homme ont condamné les attentats. Le RND et le FLN les ont qualifiés d'« actes criminels et lâches ». Le parti d'Ahmed Ouyahia a également dénoncé les tentatives d'attentat à la bombe avortées par les services de sécurité et qui ont ciblé des quartiers populaires. Le FLN considère cela comme « une frappe contre la sécurité et la stabilité » qu'a retrouvées l'Algérie « sous l'ère de la réconciliation nationale ». Ces deux partis de l'Alliance présidentielle ont réitéré, à travers des communiqués de presse, leur soutien « à la réconciliation nationale », mise en marche après un référendum tenu en septembre 2005. Le Parti des travailleurs (PT) a, de son côté, exprimé sa consternation quant à ces « opérations odieuses et criminelles », tout en s'interrogeant sur « qui a intérêt à déstabiliser (le) pays à un moment où précisément la situation sécuritaire s'améliore effectivement, ouvrant des perspectives positives à la nation algérienne ». Pour le PT, qui évoque une « offensive sauvage », aucun peuple au monde n'a intérêt à ce que l'Algérie sombre une nouvelle fois dans la violence et que le Maghreb en général devienne une zone de hautes turbulences. Manifestant sa compassion avec les femmes des victimes, le RCD estime que de ces « opérations meurtrières (…) sont la conséquence de tergiversations du pouvoir politique ». La formation de Saïd Sadi trouve aussi que de tels événements « douloureux » sont « inspirés et exécutés dans le cadre d'une offensive de l'internationale terroriste sur l'ensemble de la région ». C'est ainsi qu'il cite comme exemple les derniers attentats enregistrés au Maroc et en Tunisie. Pour ce parti, le seul objectif reste de « terroriser les citoyens et de déstabiliser les Etats ». « Ces attentats sont d'une gravité exceptionnelle », a jugé l'Alliance nationale républicaine (ANR) dans un communiqué signé par les trois formations la formant, à savoir l'ANR de Rédha Malek, l'UDR de Amara Benyounès et l'aile MDS de Hocine Ali. Les trois formations condamnent ces attentats qu'elles qualifient d'« actes barbares » et interpellent l'Etat et la classe politique à « assumer pleinement la lutte antiterroriste ». Pour qu'elle réussisse, cette lutte, selon les signataires du communiqué, doit bénéficier d'un consensus de la nation entière. Ennahda s'est indigné et les a pour sa part qualifiés de « criminels et de lâches ». Ce parti, comme d'autres, réaffirme son attachement au processus de la réconciliation nationale et appelle l'Etat à « assumer ses responsabilités et assurer la sécurité des citoyens ». Le Rassemblement patriotique républicain (RPR) de Abdelkader Merbah a, de son côté, condamné vivement « ces opérations sauvages qui ont encore une fois ciblé la joie du peuple algérien à la veille du renouvellement de son instance législative ». Pour ce parti, de telles pratiques ne peuvent être perpétrées que par « des criminels destructeurs ». Le PNSD a réagi avec la même intensité à cette œuvre meurtrière, estimant que l'objectif de cette opération est de « ternir l'image de l'Algérie qui a réussi à retrouver sa place dans le concert des nations ». De son côté, le Parti du renouveau algérien (PRA) a parlé d'actes lâches « perpétrés » par « des mains mortelles et destructrices ». Tout en les condamnant, l'aile MDS de Ahmed Meliani souligne que « ces attentats viennent rappeler qu'à défaut d'une union politique qui n'arrive pas à dépasser le stade d'une politique de reproduction du système et de renforcement de l'alliance islamo-conservatrice par des déclarations de foi et de bonnes intentions, le terrorisme vient de réussir son unité dans la terreur ». Des ONG nationales, comme la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH) et la Ligue nationales des étudiants algériens (LNEA), ont également condamné de vive voix ces attentats sanglants. L'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT) et l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) ont, de leur côté, dénoncé ces actes criminels.