L'attentat à la bombe, perpétré jeudi après-midi à Batna, a fait réagir des partis politiques et des associations nationales, qui ont exprimé leur indignation face à cet acte terroriste ayant coûté la vie à des citoyens. Faisant écho aux déclarations du président de la République, le parti du Front de libération nationale (FLN) a fermement condamné “l'ignoble” attentat. Dans une déclaration rendue publique jeudi, l'ex-parti unique a saisi cette occasion malheureuse pour réitérer sa détermination à poursuivre ses efforts dans la voie de la consolidation de la réconciliation nationale et de la concorde civile. Pour la direction du FLN, “ces lâches attentats qui visent le peuple algérien ne le détourneront pas de la voie qu'il a massivement appuyée le 29 septembre 2005”. Le jour même, le Rassemblement national démocratique (RND) a également réagi et condamné le “crime odieux qui a coûté la vie à plusieurs personnes innocentes”, en rappelant que celles-ci sont “venues accueillir le chef de l'Etat, qui veille à l'effort de développement au mieux des intérêts du peuple algérien”. La formation d'Ahmed Ouyahia a renouvelé son appel à l'ensemble de la classe politique, en l'invitant à “poursuivre sa lutte contre le terrorisme”. Tout en exprimant son soutien au président Bouteflika “dans l'accomplissement de ses nobles missions”, le RND a en outre appelé les citoyens à faire preuve de plus de vigilance “pour déjouer toute manœuvre terroriste”. L'autre parti politique de l'alliance présidentielle à s'être exprimé est le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Cette formation a exprimé son “indignation”, qualifiant l'attentat à la bombe de “lâche méfait qu'aucune religion ni loi ni politique ne sauraient justifier”. Le MSP a tenu à réaffirmer son “rejet du terrorisme et de ses tenants quels que soient leur obédience et leurs justificatifs”, non sans apporter de nouveau son soutien aux “efforts de paix et de réconciliation nationale”. Le parti islamiste a, par ailleurs, invité tout le monde “à faire preuve de davantage de vigilance et de solidarité”. Selon lui, il s'agit là d'une démarche visant à “barrer la route à ceux qui tentent de déstabiliser l'Algérie et ébranler la confiance du peuple”. Une confiance, précisera-t-il, “en ses choix fondamentaux en faveur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale”. Le Mouvement de l'entente nationale (MEN) a pour sa part dénoncé “avec vigueur ce crime odieux”. Le parti islamiste a appelé tous les Algériens à faire preuve de vigilance devant des “actes criminels étrangers aux valeurs du peuple algérien”. De son côté, le Parti des travailleurs (PT) a réuni, hier, son secrétariat politique, en “session extraordinaire suite à l'attentat terroriste”. Celui-ci a considéré l'acte ignoble “d'une gravité sans précédent” qui vise à “démanteler l'Etat algérien” et “faire sombrer (le) pays dans le chaos”, en brandissant la main étrangère. La formation de Mme Louisa Hanoune a, dans ce cadre, réaffirmé son choix pour la paix et “une solution algérienne à la crise sans ingérence étrangère”. Elle a aussi estimé que “c'est aux Algériens et à eux seuls de définir les instruments politiques à même de restaurer la paix durable (…) et de définir la politique économique conforme aux intérêts de l'économie algérienne”. Le Front des forces socialistes (FFS) a également fait part de sa condamnation, hier par la voix de Karim Tabou, son premier secrétaire. “Au nom du 4e Congrès et des militants du parti, nous condamnons l'attentat terroriste de Batna, qui a fait des morts parmi les simples citoyens de Batna”, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse en marge des travaux du congrès, tout en exprimant ses condoléances aux familles des victimes. Pour sa part, l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) a fustigé “l'acte criminel abject” exécuté, ce jeudi, dans la capitale des Aurès. L'Onec a également invité “toutes les forces nationales à la vigilance et à la mobilisation”, en réitérant son soutien au président de la République dans sa démarche de réconciliation nationale. Hier, les réactions se sont poursuivies. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a fait part de sa “profonde émotion devant cet acte criminel”. Intervenant au nom de la direction générale de l'organisation syndicale, des cadres syndicaux et des travailleurs algériens, son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a indiqué, dans un communiqué, que l'attentat porte la signature de “l'extrémisme et vise (à) perpétrer un climat de violence propice à toutes les manœuvres malsaines et déstabilisatrices”. D'après Sidi-Saïd, l'acte de “barbarie” ne vise ni plus ni moins qu'à “porter atteinte à la réconciliation nationale, choix du peuple algérien”, car “elle constitue une condition déterminante pour la paix et le développement (du) pays”. Le patron de l'UGTA a également assuré le premier magistrat du pays de son “engagement à continuer à l'appuyer dans sa haute et noble mission au service du pays”. De son côté, la coordination nationale des associations de soutien au programme du chef de l'Etat a dénoncé avec vigueur l'attentat de jeudi et invité la société civile, le mouvement associatif et les citoyens à “la vigilance”. Ces derniers sont en outre appelés à “un regroupement”, au siège de la Centrale syndicale UGTA, à Alger, le lundi 10 septembre prochain, à 10h. La population de Batna, en état de choc, a exprimé hier, à sa manière, son “indignation” et sa “profonde tristesse” à travers une marche au cours de laquelle les participants ont crié “Non au terrorisme !” et “L'armée et le peuple sont avec Bouteflika”. Synthèse H. Ameyar