A cinq journées du baisser de rideau, le Mouloudia d'Oran réussira-t-il à déjouer tous les pronostics en chipant un ticket donnant droit aux compétitions internationales ? Un pari qui semblait impossible il y a deux mois tant les Hamraoua étaient scotchés dans les bas-fonds du classement général. En effet, les camarades de Daoud Sofiane étaient dans une position qui ne plaidait guère en leur faveur tant les accrocs et autres faux pas étaient devenus leur sacerdoce favori. Pourtant, à l'orée de cette saison, le MCO avait de grands atouts pour jouer les premiers rôles comme l'a si bien spécifié son président durant l'intersaison : « Nous jouerons le titre et rendrons au MCO ses lettres de noblesse. » Avec une équipe composée de joueurs hétéroclites tels les Binya, Fahem, Serradj, Benkrama, Moumen, Belabbès et les vieux loups que sont Boukessassa, D. Bouabdellah, D. Sofiane... le Mouloudia avait fière allure sur le papier. Néanmoins, sur le terrain, El Hamri était aux antipodes de ses objectifs et se laissa ballotter çà et là exaspérant par là même sa nombreuse galerie. Les techniciens Mechri ensuite Lekkak furent mis au frigo avant que le Lusitanien Gomes reprenne la barre technique aidé en cela par les enfants du club que sont Sebbah et Benmimoun. Le Portugais installa une certaine discipline et une rigueur dans le jeu qui donnèrent plus d'aplomb et d'assise sur le plan des résultats. De la 13e place, le Mouloudia d'Oran effectuera un bond prodigieux pour se retrouver en 6e position. Profitant de cette remontée spectaculaire, les dirigeants ont revu à la hausse leurs données et veulent de facto terminer l'actuel exercice en roue libre. Sevrés depuis sept saisons de compétitions internationales, les Rouge et Blanc veulent coûte que coûte arracher le billet donnant droit à l'une de ces compétitions. Une chose est sûre, la tâche sera ardue car un groupe composé de pas moins de quatre équipes (JSK, ASO, JSMB et USMA) est bien placé pour arracher le OK tant convoité, donnant droit à ces challenges. Le Mouloudia doit s'en mordre les doigts, lui qui a dilapidé dix points à Zabana (défaites face à l'ESS et au MCA, nuls devant le CAB et le PAC) qui l'auraient facilement propulsé au fauteuil de leader.