Nombreux sont les forestiers, adeptes et défenseurs de la nature, qui s'inquiètent de plus en plus de certains agissements irréguliers dont font preuve les riverains de cette immense région sylvicole située au sud de Sidi Bel Abbès. Au fil des temps, le braconnage est devenu, en effet, un phénomène menaçant certaines espèces animales, comme l'explique un agent forestier expérimenté de la subdivision de Merine. Il dira, à ce propos, qu'en dépit du décret exécutif n° 06-386 d'octobre 2006, fixant les conditions et les modalités d'obtention et de délivrance du permis de chasse, les braconniers « font fi de toutes ces dispositions et continuent à traquer le gibier, à poil ou à plume ». Une traque qui s'intensifie durant la période dite de rut. Le braconnage pousse ainsi certaines espèces, à l'image du lièvre, du lapin, du porc-épic et autres antilopes, à se réfugier sous d'autres cieux. « Il ne se passe pas un jour sans que les agents forestiers des différentes subdivisons ne prennent en flagrant délit des braconniers en possession d'engins de chasse prohibés, sans permis et dans des endroits censés être protégés », signale notre interlocuteur. Et d'ajouter : « désormais on n'entend plus que les hurlements des chacals. Les autres espèces animales se font sauvagement abattre et en toute impunité ».