Devant l'indifférence des autorités locales, l'attitude irresponsable de certains commerçants et marchands ambulants, la ville de Ghazaouet est devenue au fil des jours un véritable dépotoir à ciel ouvert. Des décharges intermédiaires qui poussent à travers les quartiers, des immondices qui jonchent les trottoirs dans des endroits censés être la vitrine de la ville, offrant ainsi aux visiteurs un spectacle affreux et désolant. Une poissonnière mal entretenue et très mal éclairée, désertée par les marchands de poissons qui préfèrent exposer leur produit halieutique sur le trottoir, paralysant ainsi la circulation. Oued Ghazaouana, qui présente un lieu à haut risque de pathologies infectieuses, ne semble nullement inquiéter les autorités locales. Jusqu'à l'heure actuelle, il est une marre d'eau usée dégageant des odeurs nauséabondes. Les habitants de Deraoauch, de la cité d'addas, se trouvent menacés par une horde de chiens errants qui a élu domicile à la décharge publique située à proximité de la cité. Ces bêtes affamées, attirées par les odeurs de charogne et de puanteur que dégage une décharge publique, ni contrôlée, ni surveillée et qui ne leur offre plus des grands festins comme autrefois, s'en prennent aux potagers, pillant tout sur leur passage. Les petits agriculteurs de Deraouch, consternés par un tel spectacle, ne font que constater les dégâts occasionnés par ces chiens sauvages et agressifs. Ces canidés, dont le nombre ne cesse d'augmenter, constituent un réel danger pour les habitants de la localité dans la mesure où, selon les riverains, des personnes ont été déjà attaquées par ces bêtes. « Si un seul de ces chiens attrape la maladie de la rage, c'est toute une population qui sera contaminée. Devinez un peu l'ampleur du danger qu'ils peuvent présenter », s'interroge avec inquiétude un riverain. Et ce dernier d'estimer qu'« il est temps peut être que les autorités locales prennent au sérieux ce phénomène et organisent une opération d'abattage de ces chiens errants avant que l'un de nous soit attaqué. »