Si tous les Seddoukois ont bien accueilli le projet de construction d'une nouvelle mosquée dans leur ville, aux abords du stade, il n'en demeure pas moins que certains se posent la question de savoir pourquoi l'ancienne, construite au début des années 1940, encore en bon état et fermée depuis très longtemps, n'est pas encore rouverte. « Nous ne sommes pas contre la construction d'un nouveau lieu de culte, mais nous nous interrogeons sur la fermeture de l'ancienne mosquée et qui est toujours en bon état. Commençons d'abord par l'ouvrir et demander l'affectation d'un imam au lieu de se lancer dans de grands travaux qui risquent de durer des années, vu l'importance du projet », nous déclare M. Beniken Zahir, membre fondateur d'une association religieuse. La construction de cette ancienne mosquée remonte à la période coloniale. « C'était au début des années 1940, le maire de l'époque ne voulait pas d'une mosquée au centre du village qui était habité, pour l'essentiel, par des Français. Il suggéra alors aux notables venus lui demander un terrain d'assiette de construire celle-ci derrière la caserne, loin des regards des Européens. Un riche habitant a fait don de ses locaux et avec l'aide de la population de toute la région, la mosquée fut construite », raconte un vieil habitant de Seddouk qui estime qu'« il faut réhabiliter ce lieu plein d'histoire ». Les deux douars de M'Cisna et Ath Aïdhel se sont mobilisés et chacun a apporté sa contribution et c'est ainsi que El Djamaâ Akdim a vu le jour. 60 ans après, cette mosquée n'accueille plus les nombreux fidèles qui sont obligés de se déplacer ailleurs pour la prière du vendredi. Interrogé sur le sujet, un élu de l'APC explique que « c'est un problème qui échappe à l'APC ». « Mais nous sommes disposés à aider, avec nos moyens, toute initiative allant dans le bon sens. C'est au comité religieux de trancher sur le litige existant », ajoute-t-il. Pour la nouvelle mosquée, les gros œuvres sont terminés et ses initiateurs qui font appel aux donateurs soulignent que « comme c'est un projet ambitieux, nous avons des difficultés financières pour l'achever ».