Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en visite de travail avant-hier à Mila, a marqué une longue halte au niveau de la station anti-bélier sise à Lakenaza, sur la rive sud du barrage de Beni Haroun. Véritable soupape de sécurisation de l'ensemble du complexe hydraulique, la station anti-bélier, œuvre de l'entreprise italienne Condotte et dont la technologie pointue permet de préserver les pompes contre l'éclatement en cas de retour des ondes, n'en a pas moins connu quelques « sérieux couacs » ayant trait à la délicate opération technique de mise en tension et d'ancrage des silos en cette ultime étape d'essais techniques. Tant et si bien que M. Sellal, visiblement agacé par le retard pris dans la mise en service de ladite installation, a mis en garde les techniciens du groupement italien et le superviseur du bureau d'études et de suivi libanais quant au strict respect de l'échéance de la mi-mai comme date butoir de l'opération de remplissage. « Que ce soit à Batna ou à Khenchela, tous les maillons du processus sont réglés au top. Cela dit, je ne tolérerai aucun autre report », a martelé le ministre tout en insistant sur l'échéance de fin mai comme coup d'envoi de la phase de mise en service des couloirs 1, 2 et 3 ». Le système anti-bélier de la station de pompage, dont la conception consiste à refouler les eaux du BBH vers le barrage réservoir de Oued Athmenia et le bassin d'expansion de Aïn Tine, est doté d'une puissance de 2 x 90 mégawatts, un débit de 23 m3/s et une HMT de 702 m.