Prévue à la fin du mois de février, l'alimentation de la ville de Constantine à partir du barrage de Beni Haroun ne sera pas pour demain. L'annonce faite au mois d'octobre dernier par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en Eau, lors d'une visite à Constantine, reste toujours au stade des vœux pieux. L'opération programmée une première fois au mois de novembre 2006, s'est avérée plus délicate que prévu en raison des problèmes techniques et autres contraintes liées à la topographie des lieux. Des difficultés qui ont nécessité le déplacement, à deux reprises, du secrétaire général du ministère des Ressources en Eau à Mila pour s'enquérir de la situation. Un contretemps que le ministère incombera aux contraintes connues surtout pour l'installation des deux pompes alimentant le barrage tampon de Oued Athmenia, d'une capacité de 30 millions de m3 (à ne pas confondre avec l'ancien barrage Grouz qui alimente la ville de Constantine), à partir de Beni Haroun, et qui sont, selon Sellal, deux exemplaires uniques dans le monde. Pour un réseau d'une telle envergure, le retard pris pour la mise en place d'une station anti-bélier a influé sur les délais de réalisation. Il s'avère aussi que les essais des équipements et du réseau lancés au mois de janvier dernier ont révélé des surprises qui compliqueront encore la tâche. Pour les habitants de la ville de Constantine, le retard qui a trop duré après les multiples promesses des autorités ne fera que prolonger encore leur attente. Une attente qui aura un mauvais goût pour les citoyens de la cité d'El Guemmas qui croyaient en finir avec ses éternels calvaires vécus depuis des années, suite aux longues coupures et une alimentation trop irrégulière. Prévue avant la fin de l'année en cours, la normalisation de la situation dans les quartiers de la ville accusant un grand déficit dans l'alimentation en eau potable n'aura pas lieu avant le mois de mai 2007. Le couloir n°3 qui devra alimenter une partie de la ville de Constantine, et dont les travaux sont achevés à 100%, n'est pas encore fonctionnel suite aux perturbations enregistrées au niveau du nouveau barrage-réservoir d'Oued Athmenia. Le retard enregistré pour la mise en service de ce couloir pèsera lourdement sur la nappe de Boumerzoug qui continue d'alimenter une bonne partie de la banlieue Est de la ville, en attendant les eaux de Beni Haroun.