Un nouvel instrument de financement de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) a été approuvé hier au Luxembourg au cours de la tenue du 2e conseil d'association Algérie-UE. Il s'agit d'un programme qui entre en vigueur dès cette année, en remplacement du programme MEDA (mesures d'accompagnement aux réformes) ayant couvert la période 2000-2006. En vertu de ce programme, appelé « programme indicatif national (PIN) », l'Algérie bénéficiera, pour la période 2007-2010, d'un « financement européen de 220 millions d'euros pour soutenir des projets de diversification économique, des programmes sociaux et de formation universitaire, convenus entre les deux parties sur la base du programme du gouvernement algérien », rapporte l'APS. La 2e session du conseil d'association s'est tenue, notons-le, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE. Elle a été présidée par Mohamed Bedjaoui, ministre des Affaires étrangères. La partie européenne a été représentée par Frank-Walter Steinmeier, ministre fédéral des Affaires étrangères de l'Allemagne, président du conseil, et Mme Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage. Contenu dans un mémorandum signé entre les deux parties, le programme en question a pour objectif de financer de nombreuses actions, « notamment celles relatives à la mise à niveau des petites et moyennes entreprises qui bénéficiera de la plus grande part de ce programme (40 millions d'euros) ». Les autres projets qui bénéficieront de l'expertise et du financement européen ont trait à la diversification de l'économie algérienne, particulièrement l'agriculture et le tourisme. D'autres secteurs ont été retenus pour cette coopération avec l'UE, principalement « l'assainissement hydraulique nécessaire à l'optimisation de la mobilisation des ressources hydriques et la préservation de l'environnement, la recherche universitaire et l'organisation du secteur de la santé », souligne encore la même source. Pour ce qui est de la coopération dans le domaine énergétique, M. Bedjaoui a tenu à « assurer l'Union européenne de la fiabilité de l'Algérie en matière d'approvisionnement énergétique et a réclamé un plus grand accès au marché européen pour les sociétés algériennes ». « Nous sommes fiers de dire que nous respectons tous nos engagements. Comme nous l'avons fait dans le passé, nous le ferons pour l'avenir », a déclaré M. Bedjaoui. Ce dernier a assuré que l'Algérie était « prête » à signer avec les 27 un tel protocole d'accord, mais qu'il fallait que les Européens accordent aux entreprises algériennes les mêmes « avantages » qu'aux entreprises européennes. « Nous devons être à égalité dans ce marché ouvert de l'énergie », a insisté le ministre.