Ce programme, s'étendant sur trois ans, tient compte de la mise à niveau des petites et moyennes entreprises. Les relations algéro-européennes ne cessent de se consolider. L'agriculture, le tourisme, l'enseignement supérieur...sont autant de secteurs concernés par ces rapports. Pour mieux les fructifier, l'Algérie bénéficiera, pour la période 2007-2010, d'un financement européen de 220 millions d'euros. Ce programme servira à soutenir des projets de diversification économique, des programmes sociaux et de formation universitaire, convenus, hier au Luxembourg, entre les deux parties sur la base du programme du gouvernement algérien. Un mémorandum relatif à ce programme de coopération dit «Programme indicatif national» pour la période 2007-2013, a été signé hier au Luxembourg au cours d'une séance plénière du 2e conseil d'association UE-Algérie par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, le ministre fédéral allemand et président du Conseil de l'UE, M.Franck-Walter Steinmeier et la Commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique européenne de voisinage, Mme Benita Ferrero-Waldner. Pour la partie algérienne, cet accord servira, à plus d'un titre, l'économie nationale. D'autant plus qu'il «tient pleinement compte des priorités du programme du gouvernement», notamment celles relatives à la mise à niveau des petites et moyennes entreprises. Avec une enveloppe financière estimée à 40 millions d'euros, d'aucuns estiment que ce volet a bénéficié de la part du lion du programme. Quant aux autres projets qui bénéficieront de l'expertise et du financement européen, ils ont trait à la diversification de l'économie algérienne, notamment l'agriculture et le tourisme, deux secteurs potentiellement générateurs d'entrées en devises. D'autres secteurs ont été retenus pour cette coopération avec l'UE, principalement l'assainissement hydraulique nécessaire à l'optimisation de la mobilisation des ressources hydriques et la préservation de l'environnement, la recherche universitaire et la nécessaire liaison avec le secteur économique, et l'organisation du secteur de la santé. Aussi, ce programme concernera aussi bien la modernisation du système pénitentiaire que la réinsertion sociale des détenus considérée par l'Algérie comme un objectif prioritaire pour la prise en charge des séquelles de la tragédie nationale. Ce programme entre dans le cadre du nouvel instrument de financement de la coopération et de partenariat qui remplace les programmes MEDA à partir de cette année. En ce sens, les observateurs n'hésitent pas à mettre l'accent sur l'échec dudit programme. Les pays de la rive sud de la méditerranée reprochent à leurs partenaires de la rive nord de vouloir les «gouverner à distance». En outre, le programme Meda n'a pas pris acte du problème de la circulation des personnes. Un casse-tête qui ne cesse de revenir au-devant de la scène à chaque occasion. Par ailleurs, les deux délégations ont signé le protocole d'adaptation de l'Accord d'association (AA) aux 10 nouveaux membres de l'UE qui ont adhéré en 2004 à l'Union européenne après la signature de l'accord en 2002. Il s'agit de la Tchéquie, l'Estonie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. La même procédure sera également, appliquée ultérieurement pour la Bulgarie et la Roumanie, qui ont rejoint l'UE en janvier 2007. En ce qui concerne l'accord d'association, celui-ci engage, dès son entrée en vigueur, tous les pays membres de l'Union.